Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) devrait désigner d’ici mercredi son candidat pour le prochain scrutin présidentiel. Les membres du parti avaient jusqu’à samedi dernier, à minuit, pour déposer leur candidature. Au total, ils seraient une dizaine en lice. C’est la première fois que le PDG enregistre autant de prétendants à l’investiture pour une élection présidentielle. Après le décès d’Omar Bongo Ondimba, le fondateur du PDG, les barons du parti ne cachent plus leurs ambitions.
Notre correspondant au Gabon
Une dizaine de candidatures auraient été enregistrées au sein du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) pour briguer la prochaine présidentielle. Parmi les noms qui sont évoqués, ceux de l’actuel ministre de la Défense, Ali Bongo Ondimba, du Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, du ministre des Mines, Casimir Oyé Mba et du premier vice-président de l’assemblée nationale, Daniel Ona Ondo. La plupart des jurassiques du PDG et anciens collaborateurs du défunt président Omar Bongo Ondimba, se montrent très intéressés par l’exercice du pouvoir en cette période de transition et ne cachent pas leur ambition d’accéder à la magistrature suprême.
Le premier ministre gabonais, Jean Eyéghé Ndong et son prédécesseur Casimir Oyé Mba, interrogés par Radio France internationale (RFI) la semaine dernière, n’ont pas exclu la possibilité de se porter candidat à cette élection, ce qui laisse transparaître une certaine guéguerre au sein du parti au pouvoir.
La division au sein du PDG pourrait profiter à l’opposition
Selon de nombreux observateurs, le parti démocratique gabonais est plus que jamais divisé. Les héritiers politiques d’Omar Bongo Ondimba, décédé le 8 juin dernier en Espagne, semblent être beaucoup plus préoccupés par leur propre positionnement, l’unité du parti venant en second lieu. « Chacun veut devenir le nouveau patron du parti et par ricochet le nouveau maître du pays », peut-on entendre de la bouche des commentateurs de la vie politique nationale.
Selon des sources proches du PDG, un consensus sera trouvé dans les tout prochains jours afin de désigner le candidat du PDG à cette consultation électorale qui devrait, selon toutes probabilités, être organisée au plus tard à la fin de cette année. Les brouilles et les schismes actuels au sein du parti au pouvoir devraient en toute logique, s’ils perdurent, profiter aux partis politiques de l’opposition, à condition que ces derniers n’aillent pas en rang dispersé. La lourde machine du PDG est aguerrie aux joutes politiques et habituée à vaincre sans véritable duel, devant une opposition morcelée.
La situation au sein du PDG devrait se préciser avant le 8 juillet prochain, selon des sources proches du comité central du parti, et le candidat désigné sera présenté aux militants au cours d’un congrès extraordinaire qui sera organisé pour la circonstance.
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