Un premier week-end de campagne chargé pour les trois candidats, sous le signe de la mobilisation générale des électeurs et en particulier des jeunes. Dont on retiendra une volonté partagée de faire de ce scrutin un grand moment de la vie démocratique de la Nation algérienne.
Depuis Bordj Bou Arreridj, le candidat du Front des forces socialistes (FFS), M. Youcef Aouchiche, a affirmé, lors d’un meeting populaire, que les jeunes étaient « la clé du changement » que son parti compte réaliser, soulignant l’importance de la mobilisation de tout un chacun pour la réussite de ce rendez-vous électoral. Pour le candidat du FFS, la participation à l’élection présidentielle est un devoir pour celui qui aspire à la concrétisation de l’espoir des Algériens pour « un avenir meilleur« . A Tizi-Ouzou, le directoire de campagne du candidat Youcef Aouchiche a choisi la commune balnéaire de Tigzirt où il a rencontré des citoyens, notamment les estivants, pour les convaincre de voter pour « le jeune candidat » à la prochaine présidentielle et son programme « porteur d’espoir pour l’Algérie ».
Les thèses social-populistes des Islamistes dits modérés
C’est de son côté à Skikda que le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Cherif Abdelaali Hassani , a assuré, lors d’une activité de proximité dans le centre-ville de ce chef-lieu de wilaya, que son programme électoral « Forsa » (opportunité) répondait aux aspirations des Algériens. Affirmant que son programme électoral « visait à opérer le changement« , il a appelé les citoyens à le soutenir. Il avait avait par exemple récemment appelé à « criminaliser l’usage de la langue française dans les institutions et les documents officiels » et à « considérer la charia comme source de la législation« , deux positions radicales peu compatibles avec les traditions culturelles et juridiques d’une Algérie plurielle et démocratique.
Sa principale promesse est de « réaliser l’équilibre dans la distribution des richesses » et de « concrétiser la justice sociale entre tous les Algériens« , soutenant que son programme électoral porte une « vision économique prometteuse« . Pour autant les nombreux acquis sociaux qui existent en Algérie et que le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune s’attache clairement à consolider, rendent le discours social-islamiste moins opérant ici qu’au Maroc, où les inégalités sociales sont beaucoup plus accusées, sans dispositifs de redistribution, ni en faveur des plus vulnérables, ni en faveur des Anciens, par exemple et sans investissements directs de l’Etat dans le secteur productif.
L’atout tranquille d’Abdelmajid Tebboune : son bilan.
Pour la troisième force en présence, M. Brahim Merad, directeur de campagne du candidat indépendant et président en exercice Abdelmadjid Tebboune, a supervisé l’installation de permanences électorales dans les wilayas de Bouira, Bordj Bou Arreridj, Sétif et Mila.
A cette occasion, les grandes lignes du programme électoral du candidat indépendant ont été présentées par M. Merad qui a rappelé les différentes réalisations accomplies durant le premier mandat de M. Abdelmadjid Tebboune aux plans social, économique et politique, notamment au profit des couches sociales vulnérables.
Lui emboitant le pas, le Secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelkrim Benmbarek, a appelé, depuis Bordj Bou Arreridj, au vote en faveur du candidat indépendant, M. Abdelmadjid Tebboune, affirmant que cette élection est « cruciale » pour l’avenir du pays. De fait la poursuite et l’amplification des actions engagées au cours du premier mandat du Président Tebboune apparaissent à beaucoup d’Algériens comme la priorité absolue.
L’Algérie reprend de l’élan
Nadia, professeur de lycée à Constantine en a témoigné auprès de nous : « Depuis l’arrivée du Président Tebboune, on a vraiment l’impression que le pays avance, que les choses bougent dans le bon sens, économiquement, socialement, culturellement, même vis-à-vis de l’extérieur : l’Algérie reprend de l’élan et s’impose à nouveau comme un acteur fort parmi les non-alignés. Nous nous sentons plus respectés à la fois dans notre propre pays et à l’extérieur. C’est très important de ne pas couper cette dynamique et que la gestion de l’Algérie garde ce bon cap! »
Plusieurs partis soutenant le président sortant et candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune ont investi le terrain à travers des meetings au niveau des wilayas, à l’image du Rassemblement national démocratique (RND) à Oum El Bouaghi, El Fadjr El Djadid à Médéa, Tajamoue Amel El Djazaïr (TAJ) à Constantine, Sawt Echaâb à Mostaganem et le Mouvement El-Bina à Batna où ils ont, notamment, plaidé pour une large mobilisation des citoyens afin de permettre au candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune « de poursuivre la construction de l’Algérie nouvelle« .