Le deuxième tour de l’élection présidentielle en Guinée aura lieu le dimanche 7 novembre. Le président par intérim de la junte guinéenne, le général Sékouba Konaté, l’a décidé ce mercredi par décret présidentiel.
La présidentielle guinéenne devrait connaître son épilogue le 7 novembre prochain, selon un décret signé par le président par intérim de la junte en Guinée, le général Sékouba Konaté, et lu ce mercredi à télévision nationale (RTG) par le commandant Mohamed Kassé. « Après une large consultation des différentes parties prenantes de la transition, la date du 7 novembre 2010 a été fixée pour le second tour de l’élection présidentielle », a déclaré ce mercredi le président de la Commission éléctorale nationale indépendante (Ceni), le général malien Siaka Sangaré. La décision du général Konaté fait suite à ses rencontres avec le président de la Ceni, les deux candidats en lice, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, les religieux, les officiers de l’état major des forces armées et de quelques membres du gouvernement.
Le président de la Ceni avait suggéré ce mardi la date du 31 octobre. Une échéance que Cellou Dalein Diallo, le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), avait jugée « trop proche ». « La situation requiert, qu’on se donne le temps pour panser les plaies et restaurer la confiance entre les communautés avant de se lancer dans l’organisation de ce second tour qui comporte déjà suffisamment de risques », a-t-il plaidé.
« Une date consensuelle et irrévocable »
Alpha Condé avait, quant à lui, assuré n’avoir « aucun problème avec la date du 31 octobre ». Le leader du Rassemblement pour la Guinée (RPG) et candidat de l’alliance Arc-en-ciel n’avait émis qu’une seule exigence : la mise en place d’un comptage et d’une centralisation manuelles des votes. Dix-sept ordinateurs ont été volés dans les locaux de la Ceni, la semaine dernière. Alpha Condé souhaitait que le second tour soit organisé dans les plus brefs délais. « Cela fait deux ans que le pays est privé de toute aide internationale tant bilatérale que multilatérale. Car, tout le monde dit qu’il n’est pas prêt à aider la Guinée tant qu’il n’y aura pas d’élection », avait-t-il argué, mardi au Palais du peuple de Conakry.
Le 7 novembre est, selon le président de la Ceni, Siaka Sangaré, « une date consensuelle et irrévocable ». Lors du premier tour de la présidentielle guinéenne organisé le 27 juin, Cellou Dalein Diallo était arrivé en tête du scrutin avec plus de 43% des voix contre 18% pour son concurrent Alpha Condé.