Cinq millions d’électeurs guinéens étaient attendus, hier dimanche, pour départager le Président sortant, Alpha Condé, et son opposant de longue date, Cellou Dalein Diallo. Même si les résultats de ce scrutin n’ont pas encore été proclamés, le candidat de l’UFDG, Mamadou Cellou Dalein Diallo a dénoncé des irrégularités enregistrées au cours de cette élection présidentielle.
La continuité ou l’alternance. C’est pour en décider que les 15 000 bureaux de vote ont ouvert leurs portes, hier dimanche matin, aux environs de 8 heures, à des Guinéens désireux de faire entendre leur voix dans des élections offrant douze candidats potentiels à l’investiture présidentielle. C’est entre le Président sortant Alpha Condé (RPG) et son opposant de longue date, Mamadou Cellou Dalein Diallo (UFDG), que le match se joue.
Selon l’opposant, les délégués de son parti (UFDG) et le PADES de Dr Ousmane Kaba ont été chassés dans les bureaux de vote. « On a commencé à enregistrer des déviations en Haute Guinée. Ils ont chassé des délégués de l’UFDG et même les représentants du candidat Ousmane Kaba. Nous condamnons énergiquement ce comportement des gens du RPG et de l’administration. Il faut que les préfets et sous-préfets qui font du zèle pour organiser la fraude en faveur du RPG arrêtent », a-t-il indiqué.
« Ce qui se passe à Coyah et en haute Guinée, c’est en dehors de toute légalité. On vient d’arrêter la garde rapprochée d’une commissaire à la CENI qui voulait faire respecter les règles. Le préfet s’est permis de changer tous les assesseurs et mettre des militants du RPG à la place des représentants des candidats. Ce n’est pas acceptable, c’est illégal. C’est cela les sources de conflits, il faut les éviter », a dénoncé Mamadou Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG et principal challenger du Président sortant Alpha Condé.
En revanche, l’Union Africaine et la CEDEAO, ainsi que la société civile, étaient sur place, pour observer le bon déroulement du scrutin dans les bureaux de vote. Des observateurs de l’ONG Stand for life and Liberty, issus de milieux intellectuels et universitaires, ont notamment été répartis sur l’ensemble du territoire national pour se rendre dans un maximum de bureaux de vote.
Le fichier électoral recensant les citoyens avait également été mis à jour et assaini quelques semaines plus tôt. Selon Daouda Emile Ouédraogo, le coordinateur international de l’ONG, son épluchage permettrait « d’éviter qu’il y ait des conflits et des revendications sur le fichier électoral lors d’un vote ». Mais d’ores et déjà, le parti de Cellou Dalein Diallo a annoncé qu’il ne reconnaitra « aucun résultat issu de cette mascarade ».