De nombreux dossiers de candidats indépendants et autres, aspirant à siéger dans le nouveau bureau de l’Assemblée nationale congolaise ont été rejetés, ce dimanche, par le bureau d’âge. Dans le même temps, toutes les candidatures portées par l’Union sacrée sont passées comme des lettres à la poste. De quoi susciter la colère des élus recalés qui ont vivement réagi, ce même dimanche.
Le bureau d’âge de l’Assemblée nationale congolaise dirigée par Christophe Mboso a rendu public ce dimanche la liste des candidats retenus pour l’élection du nouveau bureau de la chambre basse du Parlement, prévue pour le 3 février 2021. Alors que toutes les candidatures de l’Union sacrée ont été validées, presque toutes les autres ont été rejetées. Trois principaux reproches sont faits aux candidats recalés : les concernés se sont présentés comme des indépendants alors qu’ils n’ont pas été, à l’origine, élus comme tels ; ils n’ont pas produit de lettres de consentement de leur parti ou de leur groupe politique, et n’appartiennent pas à la majorité.
Dans la même journée du dimanche, les prétendants dont les dossiers ont été rejetés sont montés au créneau pour dénoncer le traitement injuste dont ils ont été victimes de la part du bureau d’âge, et promis de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour être rétablis dans leur droit. « En républicains, respectueux des institutions de la République et de l’esprit démocratique, nous condamnons, avec la plus grande énergie, cette décision inique du bureau d’âge et allons user, diligemment, de toutes les voies légales pour être rétablis dans nos droits légitimes afin de permettre à la plénière souveraine de se choisir des membres du bureau de manière ouverte et transparente », lit-on dans le communiqué qu’ils ont rendu public.
Ils se disent prêts à porter l’affaire devant des instances internationales, en l’occurrence, l’Union Interparlementaire à Genève : « Le comité des Droits de l’homme de l’Union interparlementaire à Genève sera instamment saisi pour dénoncer cette violation des droits des parlementaires de notre pays, » poursuit le communiqué.
Par ailleurs, les protestataires ont vertement critiqué le fait que des membres du bureau d’âge chargé de conduire l’élection soient eux-mêmes candidats. « Les membres du bureau d’âge auraient dû se déporter comme l’exigent les us et coutumes parlementaires au lieu d’être eux-mêmes dans une position malsaine de juge et partie de leur propre cause qui entache gravement la crédibilité et la transparence du processus de renouvellement des dirigeants de la chambre basse du Parlement », ont-ils déclaré.