L’affaire Pegasus continue de faire réagir les hautes autorités des différents pays concernés. Après le Président français Emmanuel Macron, le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani, s’est prononcé sur la question au cours d’une émission télévisée. « Les organisations Forbidden Stories, Amnesty International et le consortium de médias éditeur de l’étude polémique sur le logiciel Pegasus, ciblent le Maroc », selon lui.
Le Maroc ne cesse de clamer son innocence sur les accusations d’espionnage dans l’affaire Pegasus. Le Premier ministre du royaume chérifien, Saad Eddine El Othmani, a dénoncé, au cours d’une intervention, l’acharnement des « organisations Forbidden Stories et Amnesty International et la campagne médiatique entretenue par des organes de presse à travers le monde, qui se sont appuyés sur des documents contestés fournis par Amnesty International pour mettre en cause les services de renseignement marocains, sans aucune preuve concluante ».
L’avocat, qui défend la cause du Maroc dans cette affaire d’écoute et d’espionnage, Me Olivier Baratelli, avait déploré un « procès d’intention médiatique, infondé et visiblement créé de toutes pièces pour déstabiliser la relation diplomatique profonde entre le Maroc et la France ». De son côté, le parquet général marocain a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire, estimant que les informations de presse incluent « de graves accusations et allégations » qui « nuisent aux plus hauts intérêts du royaume ».
Le gouvernement marocain, accuse, quant à lui, les médias « d’attaques haineuses » en ce qui concerne le traitement fait du dossier Pegasus. Rejetant à nouveau catégoriquement ces « allégations mensongères et infondées », le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani indique que le Maroc préfère s’en remettre à la justice contre toute partie reprenant à son compte ces allégations fallacieuses.