Al Azhar, l’influente et respectée institution musulmane sunnite, a déclaré que les femmes victimes d’abus sexuels pourraient se faire avorter afin de maintenir leur « rang social » au sein de leur communauté.
L’organisation Al Azhar a cependant indiqué que ces avortements devraient être pratiqués le plus tôt possible.
Le responsable d’Al Azhar, Cheikh Mohamed Sayed Tantawi, a déclaré au quotidien pro-gouvernemental « Al Ahram », que « toute jeune fille ou femme, victime d’un viol, a le droit en Islam de subir un avortement à tout moment et qu’elle n’aurait pas commis un péché ce faisant ».
« Une femme violée doit immédiatement interrompre une grossesse qui en suivrait dès qu’elle en aura connaissance, si un médecin lui en donne l’autorisation », a indiqué l’institution islamique basée au Caire.
Actuellement, l’avortement est pourtant illégal en Egypte.
Cette déclaration d’Al Azhar a poussé une membre du Parlement, Khalil Quota, à introduire un projet de loi pour la légalisation des avortements en cas de viol, ce qui va permettre à au moins 200.000 femmes victimes d’agressions sexuelles d’avoir cette option.