Une personne a été tuée, ce jeudi soir, à Alexandrie, dans le nord de l’Egypte, dans des heurts entre partisans et opposants du ¨Président déchu Mohamed Morsi. Parallèlement, le gouvernement a annoncé avoir renforcé sa surveillance sur les réseaux sociaux.
Des heurts ont éclaté entre pro et anti-Morsi, ce jeudi soir, à Alexandrie, dans le nord de l’Egypte. La police a fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les deux camps qui s’affrontaient. Une personne a été tuée durant ces affrontements.
Les manifestants favorables au Président islamiste destitué par l’armée, le 3 juillet, réclament libération et le retour au pouvoir de Mohamed Morsi. Depuis l’arrestation de ce dernier, plus d’un millier de manifestants pro-Morsi ont été tués par des militaires et des policiers.
Les manifestations en soutien à la confrérie des Frères musulmans, désignée en décembre « organisation terroriste », sont dorénavant systématiquement réprimées. Une loi votée en novembre dernier restreint le droit de manifester.
Les réseaux sociaux sous surveillance
Les autorités égyptiennes se sont lancées dans une chasse aux internautes incitant à manifester ou à exercer des violences contre les forces de l’ordre devenues cible d’attentats. Dans un communiqué, le ministère égyptien de l’Intérieur affirme ainsi que « les autorités compétentes au sein du ministère utilisent désormais les moyens technologiques modernes pour pister ceux qui incitent à la violence contre la police ou des citoyens ou expliquent en ligne comment fabriquer des explosifs ».
Facebook et Twitter, fer de lance pendant la révolte de 2011, ayant poussé Hosni Moubarak à la démission, sont des moyens de communication primordiaux pour les nombreux militants progressistes. Désormais traqués sur Internet par les nouvelles autorités du pays, les pro-Morsi et les révolutionnaires risquent la prison en incitant à un nouveau soulèvement populaire.