Un tribunal égyptien a condamné samedi à trois ans de prison ferme trois journalistes de la chaîne qatarie « Al-Jazeera ».
Les journalistes d’Al-Jazeera sont désormais fixés sur leur sort. L’Australien Peter Greste, le Canadien Mohamed Fahmy et l’Egyptien Baher Mohamed accusés d’avoir « diffusé de fausses informations » pour soutenir les Frères musulmans, ont tous les trois été condamnés à trois ans de prison par un tribunal égyptien ce samedi.
Une condamnation « scandaleuse et répugnante », a fustigé le directeur exécutif de l’antenne anglophone de la chaîne qatarie. « Ce verdict à l’encontre de l’Australien Peter Greste, du Canadien Mohamed Fahmy et de l’Egyptien Baher Mohamed, est une attaque délibérée contre la liberté de la presse », a de son côté réagi la chaîne satellitaire Al-Jazeera dans un communiqué.
Mohamed Fahmy et Baher Mohamed étaient présents au tribunal, tandis que l’australien Peter Greste a été jugé par contumace. Après plus d’un an d’emprisonnement, le journaliste australien Peter Greste, avait finalement été libéré dimanche 1er février 2015 puis expulsé d’Egypte. Lors d’un premier procès en juin 2014, Mohamed Fahmy et Peter Greste avaient écopé de sept ans de prison et Baher Mohamed de dix ans. Mais la Cour de cassation avait annulé les condamnations des journalistes, ordonnant un nouveau procès.
Peter Greste avait été arrêté en décembre 2013, avec l’Egypto-Canadien Mohamed Fahmy, dans une chambre d’hôtel du Caire. Les deux collègues de la chaîne qatarie avaient été interpellés pour avoir installé leur bureau dans cette chambre d’hôtel, sans autorisation. Avant que leur troisième collègue, Baher Mohamed, soit aussi arrêté.
L’arrestation et la condamnation des trois journalistes d’Al-Jazeera avaient provoqué un tollé international. Des ONG comme Amnesty International avaient réclamé leur libération, dénonçant un procès politique.