Trois bombes ont explosé ce mercredi au Caire, tuant un général de la police et blessant d’autres policiers. Une quatrième bombe a été désamorcée avant qu’elle n’explose.
Ce ne sont pas deux mais trois bombes qui ont explosé ce mercredi au Caire, tuant un général de la police, Tarek al-Mergawi, et faisant au moins cinq blessés. Les deux premiers attentats ont eu lieu à quelques instants d’intervalles, en début d’après-midi, dans le centre de la capitale, devant des abris de la police en faction devant l’Université du Caire. Les deux engins, de confection artisanale, étaient cachés dans un arbre situé entre les deux abris des policiers.
Selon le ministre de l’Intérieur, un second général, Abdel Raouf al-Serafi, également conseiller du ministre de l’Intérieur, figure parmi les blessés, ainsi que deux colonels et un lieutenant-colonel.
La troisième bombe a retenti deux heures plus tard dans un parc devant l’entrée du campus où des policiers et des journalistes s’étaient rassemblés après les premières explosions. Toutefois, ce dernier attentat n’a fait aucune victime selon l’agence officielle Mena.
Une quatrième bombe aurait pu exploser si elle n’avait pas été retrouvée dans une voiture stationnée près de l’université. Celle-ci a été désamorcée à temps, ont indiqué des responsables de la sécurité.
« J’ai entendu les deux explosions et je suis sorti de l’université, j’ai vu le cadavre d’un homme en vêtements civils et un policier qui saignait à la jambe », a témoigné Amr Adel, un étudiant à la faculté d’ingénierie. « J’attendais le bus quand j’ai entendu deux explosions. Il y avait de la poussière dans l’air et des policiers criaient », raconte Sakta Mostafa, un autre témoin.
Le campus est le dernier QG des étudiants et manifestants pro-Morsi. Presque chaque jour, des rassemblements y sont organisés, forçant la police à les disperser à coups de bombes lacrymogènes ou à l’arme automatique.
Ces nouveaux attentats, qui se sont multipliés depuis la destitution, le 3 juillet 2013, du Président islamiste Mohamed Morsi, interviennent quelques jours après l’annonce du général Al-Sissi, homme fort de l’Egypte, qui a confirmé sa candidature à la Présidentielle des 26 et 27 mai.