Les journalistes d’Al-Jazeera, accusés d’avoir falsifié des informations pour soutenir les Frères musulmans, se retrouvent à nouveau face à la justice, en Egypte. Après une première condamnation qui a suscité un tollé à international, un nouveau procès s’ouvre, ce jeudi, pour ces trois journalistes.
Le nouveau procès du Canadien Mohamed Fahmy, de l’Egyptien Baher Mohamed ainsi que de l’Australien Peter Greste, accusés de soutien aux Frères musulmans, doit débuter, ce jeudi 12 février 2015, en Egypte, en l’absence du journaliste australien. Ils ont été condamnés de sept à dix ans de prison, en juin 2014, pour diffusion de « fausses informations ».
Lors du premier procès, MM. Fahmy et Mohamed avaient été reconnus coupables d’appartenance à une organisation terroriste, en référence au Frères musulmans. La Cour de Cassation qui avait annulé ces condamnations, en juin dernier, a expliqué que l’une des raisons pour lesquelles elle avait ordonné un nouveau procès était que ce jugement avait été prononcé sans preuves à l’appui pour ce chef d’accusation spécifique.
Afin de ne pas se retrouver à nouveau face à la justice, deux des journalistes condamnés ont renoncé à la nationalité égyptienne afin d’être expulsés du pays. Ainsi le Canadien Mohamed Fahmy et l’Australien Peter Greste peuvent être expulsés par un décret présidentiel autorisant l’expulsion des étrangers condamnés ou en instance de jugement. M. Greste est déjà rentré chez lui e Australie.
Ce qui n’est pas le cas de Baher Mohammed ne disposant pas d’une autre nationalité. Toutefois, son avocat réclamera, lors du nouveau procès, une libération sous caution. Baher Mohammed risque de passer plus de temps que ses coaccusés en prison.