L’ancien chef des renseignements égyptiens sous Hosni Moubarak, Omar Souleiman, est décédé ce jeudi matin aux Etats-Unis à l’âge de 76 ans. Son décès serait survenu brutalement alors qu’il passait des examens médicaux.
C’est aux Etats-Unis qu’Omar Souleiman a rendu l’âme à 76 ans. La mort de l’ancien chef des services de renseignements égyptiens est survenue brutalement alors qu’il passait des examens à Cleveland, aux Etats-Unis. « Il était pourtant en bonne santé », selon ses proches. Lors du soulèvement en février 2011, Omar Souleiman avait aussi été nommé vice-président par Hosni Moubarak. Une nomination que les révolutionnaires avaient vivement contestée, réclamant la démission du pouvoir de l’ex-président égyptien.
Un personnage clé dans les relations internationales
C’est en 1993 qu’Omar Souleiman prend la direction des services de renseignements. Il joue un rôle diplomatique primordial dans les relations entre l’Égypte, Israël, les États-Unis, l’Autorité palestinienne et le Hamas. Il est également considéré comme un personnage clé dans la lutte contre les islamistes dans les années 1990.
Omar Souleiman aurait également collaboré étroitement avec le CIA, selon l’essayiste Jane Mayer, auteur de The Dark Side, un livre sur la « guerre contre le terrorisme » menée par les États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001. Il aurait d’après l’auteur transféré des suspects en secret aux services de renseignements américains.
Après la chute d’Hosni Moubarak, Omar Souleiman n’a pas réussi à s’imposer dans la vie politique de son pays. Il s’était porté candidat à la première élection présidentielle de l’après-Moubarak mais en a vite été écarté, la Commission nationale arguant qu’il n’avait pas suffisamment de parrainages.
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