Pour la énième fois, le procès pour espionnage du Président égyptien déchu Mohamed Morsi a été ajourné ce jeudi.
Une fois de plus, le procès pour espionnage du Président égyptien Mohamed Morsi, destitué le 3 juillet par l’armée, a été ajourné ce jeudi, après que la défense ait demandé la récusation des juges. « La cour a décidé d’interrompre l’examen de cette affaire jusqu’à ce qu’une décision soit prise sur la demande de récusation déposée par les avocats de la défense », a déclaré le juge présidant l’audience, Chaabane al-Chamy. La demande de récusation a été déposée suite à des enregistrements supposés de conversations privées entre Mohamed Morsi et l’un des avocats de la défense, Sélim al-Awa, qui ont été publiées par un quotidien égyptien. Une cour d’appel examinera la requête le 1er mars.
Pas plus tard que lundi, le juge Chamy avait suspendu pour la même raison le procès de Mohamed Morsi et de 130 autres personnes devant répondre de violences et d’évasion de prison à la faveur de la révolte de 2011 ayant renversé le Président Hosni Moubarak. De même les avocats de plusieurs accusés ont demandé à ce que d’autres juges soient nommés dans ces deux procès. Ils se sont aussi plaints du box vitré dans lequel sont enfermés les accusés. Cette cage, isolée phonétiquement, vise à empêcher Mohamed Morsi et ses co-accusés de perturber les audiences, comme ils l’ont fait par le passé.
Dans son procès pour espionnage, le parquet accuse Mohamed Morsi et ses 35 co-accusés, dont des dirigeants des Frères, d’avoir comploté notamment avec le mouvement islamiste palestinien Hamas et la République islamique d’Iran, pour déstabiliser l’Egypte. Tous encourent la peine de mort. Le Président déchu est aussi poursuivi pour incitation au meurtre de manifestants, outrage à magistrats et évasion en 2011. Mais pour le moment, aucun de ces procès n’a eu lieu, en raison de plusieurs reports. C’est à se demander si les autorités jugeront un jour Mohamed Morsi.
