Egypte : Morsi s’oppose à une guerre contre la Syrie


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Dans un entretien accordé à la chaîne américaine PBS, ce mardi 25 septembre, le président égyptien Mohamed Morsi s’est dit opposé à une intervention militaire étrangère en Syrie. Même si le premier président civil d’Egypte, élu en juin 2012, souhaite toujours le départ de Bachar al-Assad.

Assad doit partir mais pas par la force. Le président égyptien, Mohamed Morsi, a accordé une interview à la chaine américaine PBS, ce mardi 25 septembre, la veille de l’Assemblée générale des Nations unies à son siège, à New-York. Au cours de cet entretien, le premier président civil d’Egypte, élu en juin 2012, s’est dit opposé à l’intervention d’une force militaire étrangère en Syrie, préférant la diplomatie quartette -l’Egypte, l’Iran, l’Arabie Saoudite et la Turquie – pour pousser Bachar al-Assad vers la sortie.

« Je suis opposé à toute intervention étrangère par la force dans ce qui ce passe en Syrie », a déclaré Mohamed Morsi. Et d’ajouter, « Je ne l’approuve pas et je pense que cela serait une grosse erreur si cela se produisait », prévient le président égyptien. « L’Egypte ne l’approuverait pas », a conclu le premier président civil d’Egypte, élu en juin 2012.

Les nations arabes en première ligne

Lors de son discours le jeudi 30 août au sommet des non-alignés, à Téhéran, Mohamed Morsi avait vivement condamné le régime « oppressif » syrien et prôné l’emploi de la force « seule une intervention efficace extérieure permettra de mettre un terme au bain de sang en Syrie », utilisant le terme « tyrannique » pour qualifier le régime de Bachar al-Assad.

Le président égyptien, qui a manifestement changé d’avis, jette désormais son dévolu sur les voies diplomatiques. Selon ce dernier, la responsabilité revient aux nations arabes de sonner le glas d’une guerre civile qui, depuis dix-huit mois, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts.

Elles doivent « soutenir le peuple syrien dans sa marche vers la liberté », affirme Mohamed Morsi. Selon lui, « Le président Assad n’a d’autre choix que de partir (…), il n’y a pas de place pour des réformes politiques, le changement, c’est ce que veut le peuple et il faut respecter sa volonté ». « C’est pour cette raison que j’ai choisi ces pays (l’Egypte, l’Iran, l’Arabie Saoudite et la Turquie, ndlr), vous ne pouvez pas résoudre ce conflit sans que ces pays ne s’impliquent », a conclu le président égyptien.

Ce mercredi 26 septembre, la situation en Syrie était au cœur des discussions à l’Assemblée générale de l’ONU à New-York. Washington, par la voix de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies de « tenter une nouvelle fois » de trouver un accord, fustigeant cette « paralysie ».

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