La présidente du FN, Marine Le Pen, a salué dimanche au Caire le combat contre le « fondamentalisme » du Président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.
Marine Le Pen était en visite inattendue entamée jeudi 29 mai en Egypte où elle a rencontré au Caire le Cheikh d’Al Azhar Mohamed Al-Tayeb, le pape copte Tawadros II ainsi que le Premier ministre égyptien.
La présidente du parti français le Front National s’est exprimée, ce dimanche, et a félicité le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour son combat contre le « fondamentalisme » alors que ce dernier est accusé de répression contre toute opposition et particulièrement les Frères musulmans.
« Le Président Al-Sissi est un des leaders qui a le message le plus clair à l’égard du fondamentalisme », a déclaré la présidente du FN, lors d’une conférence de presse clôturant une visite de quatre jours au Caire.
« Nos choix au Front National sont clairs, soutenir les pays qui luttent contre le fondamentalisme, au premier rang desquels bien entendu l’Égypte et les Émirats Arabes Unis », a précisé Marine Le Pen.
Elle a aussi affirmé que l’idéologie des Frères musulmans était liée à celle des djihadistes de l’organisation État islamique (EI).
Marine Le Pen soutient la répression !
Depuis la destitution du Président islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013, suite à des manifestations réclamant son départ, les autorités égyptiennes dirigées par le chef de l’armée Al-Sissi, devenu Président un an plus tard, ont lancé une répression sanglante contre les pro-Morsi et sa confrérie des Frères musulmans, classée « groupe terroriste ».
Les policiers et soldats ont, depuis, tué des centaines de manifestants islamistes, des milliers d’autres ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs dénoncés par l’ONU. Le dernier en date est celui de l’ex-Président islamiste Mohamed Morsi pour qui la peine de mort a été envisagée par la Cour d’assises du Caire au mois de mai. Son dossier a été déféré devant le grand Mufti pour prendre l’avis de la charia sur la question, en attendant le jugement qui sera prononcé le 2 juin.