La machine judiciaire égyptienne est en branle. Un mandat d’arrêt international a été émis ce mercredi par le parquet général à l’encontre d’Ahmed Maher, fondateur du Mouvement du 6 avril, et de l’activiste politique Alaa Abdelvettah.
Le nouveau régime de transition en Egypte n’est pas prêt à lâcher du lest. Ce qui se traduit par le mandat d’arrêt international émis ce mercredi par le parquet général à l’encontre d’Ahmed Maher, fondateur du Mouvement du 6 avril, et de l’activiste politique Alaa Abdelvettah. Ils sont tous deux accusés d’incitation aux manifestations, a appris APA de source judiciaire au Caire.
Ahmed Maher, fondateur du Mouvement du 6 avril, et l’activiste politique Alaa Abdelvettah sont traqués par la justice égyptienne. Le mandat d’arrêt qui les vise a été émis après leur participation à une manifestation, ce mardi, contre la nouvelle loi des manifestations. Même si cette loi rencontre une opposition grandissante en Egypte, les autorités ne sont pas prêtes à revenir sur cette décision. Cette nouvelle loi oblige les organisateurs à informer les autorités d’un rassemblement, trois jours avant sa tenue et permet au ministère de l’Intérieur de l’interdire s’il représente une « menace pour la sécurité ». Et ce mardi, pour n’avoir pas obtenu du ministère de l’Intérieur l’autorisation préalable de se rassembler, exigée en vertu d’une loi adoptée dimanche, quelque soixante manifestants ont été arrêtés au cours de la journée. Ils protestaient devant le Conseil du contre ladite loi, considérée comme étant restrictive du droit de manifester dans le pays. Par ailleurs, 10 membres de l’Assemblée d’amendement de la Constitution en Egypte ont déclaré le gel de leur appartenance à cette structure en guise de protestation contre l’arrestation des manifestants.
Leur participation à ce mouvement de mardi est donc, selon les autorités égyptiennes, à l’origine du mandat d’arrêt à l’encontre d’Ahmed Maher, fondateur du Mouvement du 6 avril, et de l’activiste politique Alaa Abdelvettah. Le Mouvement du 6 avril fut l’un des groupes politiques ayant contribué efficacement à la révolution du 25 janvier 2011 et qui avait contraint l’ancien Président égyptien, Hosni Moubarak, à quitter le pouvoir.