Les partisans de Mohamed Morsi sont de nouveau descendus dans la rue, ce vendredi, dans toute l’Egypte, bravant l’interdiction de manifester. Dans des affrontements avec la police, une personne a été tuée et 150 manifestants interpellés.
Les partisans de Mohamed Morsi, renversé le 3 juillet dernier, ont de nouveau défié le pouvoir, bravant, ce vendredi, l’interdiction de manifester. Des manifestations ont eu lieu en effet dans toute l’Egypte. Une personne a été tuée lors daffrontement entre manifestants et la police. Les forces de l’ordres ont arrêté 150 personnes qui ont défié l’interdiction de manifester imposée aux Frères musulmans, classés désormais comme organisation terroriste.
Les heurts entre protestataires et forces de l’ordre ont éclaté au Caire, mais aussi dans d’autres villes d’Egypte, après la grande prière hebdomadaire. Cibles de jets de pierres, les policiers ont riposté à coups de grenades lacrymogènes sur le campus de l’université Al-Azhar, dans la capitale. Des affrontements ont également eu lieu à Ismaïlia, sur le canal de Suez, où des coups de feu ont été signalés, et à Damiette, dans le delta du Nil. Deux défilés ont par ailleurs été dispersés dans les faubourgs du Caire. A Nasr City, des manifestants ont essuyé des tirs de grenaille.
Regain de tensions
L’Alliance anti-coup d’Etat, dirigée par les Frères musulmans, n’a pas l’intention de se laisser intimider par le pouvoir. C’est elle qui a appelé tous les partisans du chef d’Etat déchu à descendre, ce vendredi, dans la rue pour protester contre les mesures de restriction prises à l’encontre de la confrérie par le pouvoir. « Poursuivons avec force et pacifiquement une nouvelle vague d’actions majestueuses anti-coup d’Etat », a indiqué, dans un communiqué, l’Alliance anti-coup d’Etat.
Depuis jeudi soir, il y a eu regain de tension entre pro et anti Morsi. Une personne en effet a péri lors d’affrontements entre des étudiants de la prestigieuse université Al-Azhar du Caire partisans de Mohamed Morsi et des adversaires de ce dernier, selon le ministère de l’Intérieur. Face à la situation, le général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’armée, ministre de la Défense et vice-Premier ministre, est sorti de son mutisme, promettant d’« éliminer » les terroristes et de faire revenir la « stabilité » dans le pays, après deux attentats commis en l’espace de deux jours.