Alors que le bilan s’alourdit d’heure en heure, les pro-Morsi, dispersés violemment par l’armée mercredi, ont appelé à de nouvelles manifestations pour dénoncer le « coup d’Etat » militaire. Le dernier bilan officiel donné par le ministère de la Santé fait état de près de 500 morts.
Selon le dernier bilan donné ce jeudi par le ministère de la Santé, près de 500 personnes ont été tuées mercredi dans la sanglante répression menée par les forces de l’ordre contre les partisans de Mohamed Morsi, renversé le 3 juillet par l’armée. Ces violences qui se sont propagées ensuite dans tout le pays ont fait précisément 464 morts, dont 421 civils, a annoncé le gouvernement égyptien. Un total de 3 572 blessés ont également été recensés dans tout le pays, toujours selon les chiffres fournis par le ministère de la Santé.
Les pro-Morsi n’abdiquent pas!
Les morgues ne désemplissent pas. Les pro-Morsi continuent de compter leurs morts, mais n’abdiquent pas. Ils ont bien l’intention de poursuivre leur bras-de-fer contre l’armée, pour dénoncer la destitution de Mohamed Morsi. En effet, la coalition de mouvements partisans du Président déchu a appelé à de nouvelles manifestations massives, malgré la menace de répression, incitant les Egyptiens à manifester dans tout le pays.
Hollande craint une guerre civile
Depuis l’éviction de Mohamed Morsi, l’Egypte vit dans une tension permanente, engendrant une violence inouïe. La journée de mercredi a été l’une des plus meurtrières dans l’histoire du pays. Et elle risque bien de ne pas être la dernière, puisque les partisans du Président déchu n’ont pas l’intention d’enterrer la hache de guerre. Ni l’armée d’ailleurs. De nombreux observateurs craignent que le pays ne sombre dans la guerre civile. C’est le cas du Président français, François Hollande, qui a appelé ce jeudi à tout mettre « en oeuvre pour éviter la guerre civile » en Egypte. Le chef d’Etat a même, ce matin à l’Elysée, « convoqué l’ambassadeur d’Egypte pour qu’il transmette à ses autorités, la très grande préoccupation de la France face aux événements tragiques intervenus dans son pays ».