Les partis islamistes, en réunion lundi avec le président Morsi, ont menacé de déclarer la guerre à l’Ethiopie si le pays persiste à vouloir construire un barrage hydro-électrique sur le Nil Bleu, intitulé la « Grande renaissance ».
Le ton est monté d’un cran entre l’Egypte et l’Ethiopie. Le projet de construction du barrage hydro-électrique sur le Nil Bleu, intitulé
« Grande renaissance », ne cesse de provoquer des remous entre les deux pays. Au cours d’une réunion, tenue lundi, en présence du président Mohamed Morsi, les partis islamistes radicaux ont menacé leur voisin de lui déclarer la guerre.
« Les leaders islamistes radicaux ont menacé le pays voisin d’une guerre, évoquant des sabotages de l’infrastructure, des soutiens aux mouvements rebelles éthiopiens ou l’achat de missiles à longue portée », indique RFI.
Le président égyptien, Mohamed Morsi enfonce le clou, en se disant prêt à affronter « toute menace » afin de protéger « la sécurité de l’eau égyptienne ».
L’Ethiopie : pourquoi tant de haine ?
La « Grande renaissance », qui doit être un barrage hydro-électrique sur le Nil Bleu d’une capacité de plus de 6 000 mégawatts, représente un investissement de 3,2 milliards d’euros.
Les menaces des islamistes radicaux égyptiens de déclarer la guerre à l’Ethiopie étonnent les autorités d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. « C’est une surprise mais c’est un cas à prendre au sérieux », a confié à RFI un porte-parole.
Les autorités égyptiennes soulignent que ce barrage ne représentera aucun danger pour l’Egypte et ne comprennent pas les attaques violentes de son voisin. Voulant préserver leurs relations diplomatiques avec le pays des pharaons, l’ambassadeur éthiopien au Caire dément « tout impact négatif du barrage sur les droits de l’Égypte ».