Les élections Législatives en Egypte vont être organisées du 17 octobre au 2 décembre prochains, a annoncé ce dimanche la Commission nationale électorale. Initialement prévues pour début 2014, l’officialisation de la date de la tenue du scrutin avait été plusieurs fois reportée.
Un an et demi après l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah al-Sissi, l’Egypte organise des élections législatives du 17 octobre au 2 décembre prochains. Certains observateurs estiment que l’élection est joué d’avance. Prévues pour début 2014, les Législatives ont été à de maintes reprises repoussées.
Les députés du Parlement en Egypte vont être élus au cours d’un scrutin uninominal et de liste en deux phases, selon le président de la Commission électoral suprême. Le scrutin s’ouvrira le 17 octobre par le vote d’une partie des Egyptiens résidant à l’étranger, suivis, les 18 et 19 octobre par les électeurs de 14 des 27 provinces du pays. Ces électeurs de la première phase revoteront éventuellement les 26, 27 et 28 octobre pour départager les candidats admis au second tour. Une seconde phase va être organisée pour d’autres Egyptiens de l’étranger en novembre pour le premier tour et décembre pour le second tour.
Le Président Abdel Fattah al-Sissi avait promis d’organiser ces élections pour début 2014 avant de repousser la date à de plusieurs reprises. Ayant acquis tous les pouvoirs, le Président égyptien dont le régime est qualifié de plus répressif que celui de Hosni Moubabrak a profité de l’état d’esprit qui règne dans le pays avec les attentats de la branche égyptienne du groupe islamique pour repousser à maintes reprises ces élections.
Un scrutin joué d’avance?
Selon les experts, « le Parlement qui sera en place avant la fin de l’année sera entièrement acquis au nouveau raïs et le scrutin va essentiellement servir à apaiser les partenaires occidentaux de l’Egypte ». Abdel Fattah al-Sissi a éliminé de la scène politique toute opposition en mettant en prison les principaux membres des Frères musulmans et interdit d’élections leur branche politique.
De plus, les principales voix dissidentes laïques et libérales, en particulier les leaders de la jeunesse révolutionnaire, qui ont contribué à la chute de Hosni Moubarak en février 2011, se trouvent également en prison. L’opposition est inexistante dans le pays. Les dernières Législatives se sont déroulées en 2011, dix mois après la révolte qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Elles avaient été remportées par les Frères musulmans, confrérie dont Mohamed Morsi, est issu.