L’appel des trois journalistes d’Al-Jazeera emprisonnés pour avoir « soutenu » les Frères musulmans, sera examiné jeudi, par une cour égyptienne.
Va-ton vers un dégel des relations entre Le Caire et Doha ? Possible, à la condition que l’appel des trois journalistes d’Al-Jazeera que doit examiner, jeudi, une cour égyptienne ait un écho favorable. Les nouvelles autorités égyptiennes accusent les trois journalistes de diffusion de « fausses nouvelles » pour soutenir les Frères musulmans d’où est issu l’ex-Président Mohamed Morsi, destitué et emprisonné par l’armée en juillet 2013.
L’Australien Peter Greste, l’Égypto-Canadien Mohamed Fadel Fahmy et l’Égyptien Baher Mohamed avaient été arrêtés il y a un an. Lors d’un jugement rendu au mois de juin dernier, Greste et Fahmy avaient été condamnés à sept ans de prison chacun, et Baher Mohamed écopait de dix ans fermes. Le procès des trois journalistes qui travaillent tous pour l’antenne anglophone de la chaîne du Qatar, avait provoqué l’indignation à l’international.
Selon Negad al-Boraï, avocat de Mohamed Fadel Fahmy, la Cour de cassation chargée d’examiner l’appel « peut ordonner un nouveau procès, ou prononcer elle-même un nouveau verdict, voire un acquittement », relève l’AFP. Me al-Boraï ajoute toutefois que l’appel peut également être rejeté, indiquant qu’en cas de nouveau procès, « la cour peut également ordonner leur libération sous caution ».
Poursuivant son intervention, l’avocat précise que « leur arrestation était une sorte de règlement de compte politique entre l’Égypte et le Qatar ». En effet, l’emprisonnement des journalistes intervient au moment où les deux pays étaient en froid du fait de l’éviction de Mohamed Morsi destitué par Abdel Fattah al-Sissi.