La coalition composée des partisans de Mohamed Morsi renversé le 3 juillet dernier par l’armée a appelé ce samedi au dialogue pour sortir de la crise politique. Mais elle a toutefois posé plusieurs conditions à cette main tendue.
Les Frères musulmans semblent avoir lâché du lest vis-à-vis du pouvoir. La coalition qui rassemble les partisans du Président renversé, Mohamed Morsi, s’est dite prête au dialogue avec les nouvelles autorités de transition. Elle a appelé samedi au « dialogue pour sortir de la crise politique ». Dans un communiqué, elle a appelé « toutes les forces révolutionnaires, les partis politiques et les personnalités patriotiques à entamer un dialogue profond afin de sortir de la crise actuelle ».
Mais la coalition a toutefois posé des conditions : la libération des prisonniers et la réouverture des médias islamistes fermés après l’éviction de Mohamed Morsi. En revanche, le retour au pouvoir de ce dernier, initialement posé comme condition préalable à toute négociation, n’est cette fois évoqué que de façon évasive.
Même si les Frères musulmans, confrérie d’où est issu Mohamed Morsi, ont tendu la main aux nouvelles autorités, l’amorce d’un dialogue entre les deux parties s’avère périlleux. Le pouvoir a pour le moment décidé de tourner le dos à la confrérie, réprimant sans concessions les partisans du Président déchu lors de leurs manifestations. D’autant qu’un comité de juges égyptiens a ce samedi recommandé la dissolution du parti Liberté et Justice (PLJ), vitrine politique des Frères musulmans.