L’armée égyptienne a désamorcé ce samedi, dans le nord du pays, une bombe artisanale, sur une voie ferrée. Une attaque qui intervient moins de deux jours après une tentative d’attentat contre le ministre de l’Intérieur, Mohammed Ibrahim. Un signe que les autorités sont de plus en plus débordées face aux menaces d’attentats.
Encore une fois, l’armée égyptienne a désamorcé ce samedi une bombe artisanale dans le nord du pays, ont indiqué les responsables de la sécurité. Selon ces dernières, « la bombe artisanale a été neutralisée par les démineurs de l’armée sur la voie ferrée qui relie la ville de Suez à celle d’Ismaïlia, le long du canal de Suez ». Dans le canal de Suez, les militaires égyptiens traquent de multiples groupes armés, considérés comme étant issus de mouvances islamistes extrémistes. Ces derniers sont accusés de commettre régulièrement des attaques contre les forces de sécurité.
Pas plus tard qu’il y a deux jours, le ministre de l’Intérieur Mohammed Ibrahim a été victime d’une tentative d’attentat. L’attaque s’est produite jeudi à 08H00 GMT, visant le convoi du ministre, près de son domicile, dans le faubourg de Nasr City. Deux heures après l’explosion, le ministre a dénoncé à la télévision d’Etat, une « lâche tentative » d’assassinat qui a détruit quatre voitures du convoi et faire de « nombreux blessés » parmi sa garde rapprochée. Il a aussi promis « de frapper d’une main de fer » quiconque menacerait la sécurité nationale. Cet « acte criminel n’empêchera pas le gouvernement de faire face au terrorisme avec force et détermination et de frapper d’une main de fer quiconque menace la sécurité nationale. Et ce, jusqu’au retour de la stabilité ».
Insécurité
Une nouvelle tentative d’attentat qui révèle que les autorités sont de plus en plus débordées face aux différentes attaques qui minent le pays. Ces derniers jours, d’autres attaques isolées en effet ont été signalées. L’insécurité prend donc de l’ampleur en Egypte depuis que Mohamed Morsi a été renversé le 3 juillet dernier par l’armée, après concertation avec l’opposition, le mouvement « Tamarrod » et les dignitaires religieux du pays.
Malgré la répression sanglante à leur encontre, les partisans de Morsi n’ont pas abdiqué. Vendredi, ils sont à nouveau descendus dans les rues du Caire par milliers pour dénoncer le « coup d’Etat » qu’ils considèrent comme un acte de « terrorisme ».