Alors que les partisans du chef d’Etat islamiste déchu, Mohamed Morsi, bravaient l’interdiction de manifester, la police égyptienne les a dispersés, ce vendredi, à coups de grenades lacrymogènes et de tirs de chevrotine, occasionnant onze morts.
Onze personnes sont mortes vendredi en Égypte dans des heurts entre les forces de sécurité et des partisans du Président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l’armée qui ont manifesté par milliers à travers le pays. La police les a dispersés à coups de grenade lacrymogène et de tirs de chevrotine, .
Trois hommes ont été tués au Caire, un à Alexandrie (nord), un autre dans la ville d’Ismaïliya sur le canal de Suez et un sixième dans le Fayyoum, au sud du Caire, rapporte le ministère de la Santé. L’information a été relayée par l’AFP qui, évoquant la même source ministérielle, fait également état de 42 blessés alors que 122 personnes ont été arrêtées à travers le pays.
En outre, la police a tiré de nombreuses grenades lacrymogènes, alors que les manifestants brûlaient des pneus pour couper une importante route. Sur cet axe légèrement en pente, l’AFP révèle que les manifestants ont lancé un bus dont le frein avait été enlevé et qui s’est écrasé en contrebas contre des voitures, forçant les policiers à reculer leurs blindés et à se ruer sur les bords de la route. On apprend en outre que des coups de feu résonnaient aux alentours. Le site évoque des heurts qui ont eu lieu à Guizeh, dans l’ouest du Caire, où des manifestants ont incendié un véhicule de la police, selon les responsables de la sécurité.
À Maadi, dans le sud de la ca pitale, la police a tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants, qui répliquaient en tirant des feux d’artifice, selon un journaliste, faisant état d’affrontements entre police et manifestants sur la corniche en bord de Nil. Des manifestants jetaient des pierres sur les policiers qui faisaient aller et venir leurs véhicules pour disperser les protestataires.