Le procès de l’ex-président d’Egypte, Hosni Moubarak, pour corruption et complicité de meurtre a été ajourné au 6 juillet.
A l’issue d’une audience ce lundi durant laquelle plusieurs preuves ont été passées en revue, la cour criminelle du Caire a décidé d’ajourner le procès de l’ancien dirigeant égyptien au 6 juillet. Hosni Moubarak est poursuivi pour corruption et complicité dans le meurtre de manifestants durant la révolution de 2011. Selon les chiffres officiels, près de 850 personnes ont perdu la vie dans les manifestations qui ont renversé l’ancien pouvoir. C’est un Moubarak dissimulant sa fatigue derrière des lunettes noires, vêtu de la tenue blanche des prisonniers, qui est apparu dans le box grillagé des accusés.
Plusieurs cartons dans lesquels figurent des enregistrements vidéo de manifestations ainsi que des carnets saisis dans les locaux de la police ont été présentés aux juges. La défense a demandé un délai supplémentaire pour avoir le temps d’étudier l’ensemble des pièces collectées.
Le premier procès du président Moubarak avait abouti en juin 2012 à une condamnation à la réclusion à perpétuité, rappelle Le Monde. La Cour de cassation avait toutefois ordonné la tenue d’un nouveau procès qui a commencé le 11 mai 2013.
Fait marquant de cette nouvelle audience, l’ordre donné par la Cour de libérer Gamal et Alaa Moubarak, jugés avec leur père pour corruption. Selon le juge Mahmoud Al-Rachidi, leur durée maximum de deux ans de détention préventive a été dépassée. « La cour ordonne leur libération tant qu’aucun d’eux n’est détenu dans le cadre d’autres affaires », a-t-il dit. Mais leur libération pourrait ne pas avoir lieu pour le moment car d’autres accusations pèseraient sur les deux hommes.