Arrêté dimanche, le militant des droits de l’Homme Hossam Bahgat a été libéré, ce mardi, par l’armée égyptienne.
Hossam Bahgat est un homme libre ! Au lendemain de l’appel de l’ONU à le libérer, l’armée égyptienne a relâché, ce mardi 10 novembre 2015, le journaliste d’investigation et défenseur des droits de l’Homme égyptien.
L’information a été annoncée par Gasser Abdel-Razek, directeur de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels, une organisation que Hossam Bahgat a fondée en 2002. « Il m’a appelé et m’a dit qu’il était sorti du bâtiment des services du renseignement militaire », où il avait été arrêté dimanche, a-t-il précisé.
Hossam Baghat, un des plus importants militants des droits civiques en Egypte, avait été interpellé puis placé en détention, dimanche, après avoir été interrogé par les services du renseignement militaire sur un article évoquant un procès d’anciens officiers de l’armée, qui auraient été condamnés par un tribunal militaire pour avoir préparé un coup d’Etat contre le Président Abdel Fattah al Sissi.
Dès son arrestation, plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ont appelé à sa libération. « L’arrestation de ce militant des droits individuels est un signal fort de la détermination des autorités égyptiennes à poursuivre leur attaque féroce contre le journalisme indépendant et la société civile », avait déclaré Amnesty International. « L’arrestation d’Hossam Bahgat est un nouveau clou planté dans le cercueil de la liberté d’expression en Egypte » a, pour sa part, estimé, Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah al-Sissi, les répressions contre les militants des droits de l’Homme se sont intensifiées en Egypte, estiment de nombreuses ONG de défense des droits de l’Homme, jugeant que le régime de l’actuel Président est pire que celui de Hosni Moubarak, chassé en février 2011 suite à un soulèvement populaire à son encontre.