Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi a implicitement confirmé sa volonté d’être candidat à l’élection présidentielle, en déclarant qu’il ne pouvait rester sourd aux demandes de la « majorité » des Egyptiens.
Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi a de nouveau évoqué sa candidature à la Présidentielle. Le chef des forces armées égyptiennes a en effet implicitement confirmé sa volonté d’être candidat au scrutin, affirmant qu’il ne pouvait rester sourd aux demandes de la « majorité » des Egyptiens, rapporte ce mardi l’agence de presse officielle Mena. Il s’est exprimé lors d’une cérémonie de remises de diplômes à l’Ecole de guerre du Caire. Le maréchal, qui a destitué le 3 juillet dernier le Président issu des Frères musulmans Mohamed Morsi, a précisé que les « procédures officielles concernant sa candidature seraient lancées dans les prochains jours ».
Selon lui, « je ne peux pas tourner le dos, alors que la majorité des Egyptiens me demandent d’être candidat à la présidentielle », ajoutant que l’Egypte « traverse une période difficile qui rend encore plus nécessaire l’unité du peuple, de l’armée et de la police ». Considéré comme celui qui a eu le courage de mettre un terme au régime de Mohamed Morsi, le maréchal Sissi est donné comme grand favori de l’élection présidentielle prévue au printemps.
Il avait d’ailleurs déjà clairement indiqué sa volonté de se présenter à la Présidentielle, dans une interview, début février, accordée au journal koweïtien Al Seyassah, expliquant « ne pas avoir d’autre choix. Je ne rejetterai pas cet appel ». Il faut dire que même si sa candidature n’a pas été confirmée de manière officielle, elle ne faisait plus de doute depuis l’adoption, mi-janvier, de la nouvelle Constitution par référendum. Elle a été suivie quelques jours plus tard par le feu vert du Conseil suprême des Forces armées, qui a affirmé avoir autorisé Abdel Fattah al-Sissi à se présenter au scrutin.
