Un leader d’un groupe terroriste a été abattu par les forces dé sécurité égyptiennes dans le Sinaï.
Le chef du groupe terroriste Ansar Beit al-Maqdess, Shadi el-Menei, ainsi qu’au moins trois autres de ses membres, ont été abattus par les forces de sécurité égyptiennes dans le Sinaï. Plusieurs responsables de haut niveau ont en effet confirmé la mort de Shadi el-Menei, considéré comme le dirigeant d’Ansar Beit al-Maqdess (Partisans de Jérusalem). Ce groupe est inspiré par Al-Qaïda et a lancé une série d’attaques contre les forces de sécurité depuis l’éviction du président islamiste Mohamed Morsi en juillet.
Les forces de sécurité ont affirmé avoir ouvert le feu sur les quatre hommes tandis qu’ils circulaient en voiture dans le centre du Sinaï. Le mouvement était sur le point de lancer une attaque contre un gazoduc, ont-elles expliqué. D’autres responsables de la sécurité ont cependant affirmé que le leader du groupe terroriste ainsi que cinq autres membres de son organisation ont été tués par des agresseurs non identifiés.
Contre les intérêts d’Israël
Ansar Beit al-Maqdess a en effet revendiqué certaines des attaques les plus sanglantes lancées en représailles à la répression des autorités contre les pro- Morsi, dont une tentative d’assassinat manquée en septembre pendant laquelle a été victime le ministre de l’Intérieur de l’époque. Ansar Beit al-Maqdess a été fondé principalement par des Egyptiens en 2011, après le soulèvement qui a conduit à la chute de Hosni Moubarak. Avant que Mohamed Morsi soit chassé du pouvoir, le groupe prenait principalement pour cible Israël en s’en prenant aux gazoducs approvisionnant l’Etat hébreu. En janvier, ses combattants avaient lancé une roquette sur Eilat, station balnéaire israélienne sur la mer Rouge.
Le groupe a officiellement été déclaré « organisation terroriste » par l’Egypte, ainsi que par les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Un des fondateurs du groupe, Tawfiq Mohamed Fareej, a également trouvé la mort en mars dans un accident de la route qui avait fait exploser une bombe qu’il transportait. Alors que jusqu’à présent ces actions se limitaient largement au nord de la péninsule désertique du Sinaï, ces derniers mois l’organisation a étendu ses soutiens et son champ d’action au delta du Nil, ainsi qu’à certaines zones du Caire.