Le général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’armée égyptienne, qui a ordonné la destitution de Mohamed Morsi, a déclaré ce samedi qu’il serait candidat à la présidentielle si le peuple le « réclame ».
Après s’être longtemps terré dans son mutisme concernant son avenir politique, le général Abdel Fattah al-Sissi révèle enfin ses intentions. Le chef de l’armée qui a destitué le 3 juillet dernier le président issu des Frères musulmans Mohamed Morsi, a déclaré ce samedi qu’il serait candidat à la présidentielle si le peuple le « réclame ».
Il a également affirmé qu’il se présentera si l’armée « soutient » sa candidature, appelant les Egyptiens à participer massivement mardi et mercredi au référendum sur une nouvelle Constitution, qui donne un peu plus de pouvoir aux militaires, selon les médias gouvernementaux, citant un discours du général qui est aussi ministre de la Défense.
Même s’il n’est pas officiellement le chef de l’Etat, Abdel Fattah al-Sissi est déjà l’homme fort du pays car il détient tous les postes clés.
Pour beaucoup en Egypte, le Président de transition incarné par Adly Mansour a juste été nommé symboliquement, mais ne donne aucune direction au bateau égyptien. Toutefois, une éventuelle candidature d’Abdel Fattah al-Sissi est loin de faire l’unanimité. Certains observateurs estiment qu’il devrait plutôt se concentrer à renforcer la sécurité de la nation, menacée actuellement pas des attaques, évoquant notamment la situation du Sinaï.