La police a tiré mercredi du gaz lacrymogène sur des centaines d’étudiants partisans de Mohamed Morsi, renversé le 3 juillet dernier par l’armée.
Regain de violence entre la police et les étudiants partisans du Président issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi, destitué le 3 juillet par l’armée. Les forces de l’ordre ont tiré mercredi des grenandes lacrymogènes sur des centaines de protestataires qui manifestaient près du ministère de la Défense, au Caire, selon le journal gouvernemental Al-Ahram.
Plusieurs centaines d’étudiants ont également été interpellés pour avoir scandé des slogans hostiles à la police et l’armée. Une manifestation qui intervient alors que les autorités égyptiennes ont déclaré les Frères musulmans comme organisation terroriste, et leur ont interdit de manifester ou d’exercer toute activité. Seulement la coalition, l’Alliance anti-coup d’Etat, qui soutient le Président égyptien déchu, refuse d’abdiquer, appelant de plus belle ses partisans à se mobiliser pour dénoncer les mesures du pouvoir à leur encontre. « Alors que les grèves étudiantes sont parvenues à faire trembler les bases du régime putschiste, la coalition appelle à une grève nationale décisive et graduelle », a indiqué la coalition dans un communiqué.
Des manifestations ont aussi eu lieu en dehors du Caire, où la police a également dispersé à coup de grenades lacrymogènes des étudiants pro et anti-Morsi qui s’affrontaient à Zagazig, la ville natale de Mohamed Morsi, dans le delta du Nil. Malgré les restrictions du pouvoir à leur encontre, les pro-Morsi poursuivent leur mobilisation pour dénoncer le coup d’Etat et réclamer le retour au pouvoir de Mohamed Morsi.