Après un mandat d’arrêt lancé contre lui le week-end dernier par la justice égyptienne pour insulte à l’islam, l’humoriste égyptien Bassem Youssef est à nouveau sur la sellette. Il fait l’objet d’une nouvelle accusation.
Bassem Youssef n’est pas encore sorti de l’auberge. L’humoriste égyptien fait encore l’objet d’une nouvelle accusation par la justice égyptienne. Il fait en effet l’objet de nouvelles accusations par la justice égyptienne.
Le Parquet égyptien a décidé lundi d’examiner des plaintes contre lui pour « menaces à la sécurité publique ». L’enquête a été lancée lundi et a été confirmée par des sources judiciaires ainsi que par l’humoriste lui-même. Une décision judiciaire qui ne laisse pas ce dernier indifférent. Pour une fois, Bassem Youssef se montre très sérieux.
« Une nouvelle plainte contre moi a été déposée au parquet général, pour avoir propagé des rumeurs, de fausses informations et troublé l’ordre public après les derniers événements », a-t-il indiqué sur son compte Tweeter. « J’ai l’impression qu’on veut nous épuiser émotionnellement et physiquement ».
Un humoriste né
Le week-end dernier, un mandat d’arrêt a été déposé contre Bassem Youssef pour insulte à l’islam et à l’encontre de Mohamed Morsi. L’humoriste est accusé de s’être moqué du mauvais anglais du président lors de sa visite à Berlin et d’avoir tourné en dérision le rituel de la prière.
Bassem Youssef est ensuite libéré suite à un interrogatoire dans le palais de justice égyptien, mais devra payer une amende de près de 2000 euros. Une amende salée qui ne l’empêche pas de continuer à jouer son petit numéro.
Durant son procès, il enchaîne ses Tweets satiriques et déclare : « les policiers et les magistrats veulent se faire prendre en photo avec moi. C’est peut-être la vraie raison pour laquelle j’ai été convoqué ». Un Tweet largement relayé par les médias internationaux.
Liberté d’expression en berne
L’affaire prend une réelle tournure politique. Les Etats-Unis n’ont pas tardé à réagir. La diplomatie américaine a en effet dénoncé lundi les restrictions de plus en plus fortes à la liberté d’expression en Egypte.
La condamnation de l’humoriste suscite la polémique chez de nombreux artistes et journalistes qui craignent de perdre définitivement leur liberté d’expression sous l’ère Morsi.