L’ancien Premier ministre égyptien, Ahmad Nazif, a été condamné jeudi à trois ans de prison pour « enrichissement illégal ».
Trois ans de prison pour Ahmed Nazif, l’ex-Premier ministre de Hosni Moubarak. Ce dernier, qui avait quitté son poste le 20 janvier 2011, au début du soulèvement populaire en Egypte, était accusé de s’être enrichi illégalement pendant son mandat (2004-2011), rapporte l’agence officielle MENA. Il a également été condamné par le tribunal du Caire à payer une amende de 9 millions de livres égyptiennes (environ 1,1 millions d’euros).
Accusé de s’être approprié un terrain appartenant à l’Etat et d’avoir détourné de l’argent public, il lui est interdit, en 2011, de quitter le territoire égyptien avant d’être placé en détention provisoire. Par ailleurs, l’ancien Premier ministre a écopé, le 28 mai 2011, d’une première amende de 40 millions de livres égyptiennes (environ 5 millions d’euros). Cette même année, Nazif est condamné à un an de prison avec sursis pour avoir conclu avec un homme d’affaires allemand, et ce sans appel d’offres et à un prix supérieur au marché, un contrat d’importation de nouvelles plaques d’immatriculation pour les voitures égyptiennes.
Ahmed Nazif, un néo-libéral chevronné des milieux d’affaires qui arriva à la tête du gouvernement le 14 juillet 2004, aura dirigé durant six ans et demi le gouvernement avant que le régime de Moubarak ne soit renversé.
A ce jour, les deux fils de Moubarak, Alaa et Gamal, ont été acquittés dans un premier procès dans lequel ils étaient accusés de corruption. Toutefois, ceux-ci sont encore en détention préventive dans l’attente d’un nouveau procès à la suite de nouvelles accusations. Quant à l’ancien raïs, il purge une peine de prison à perpétuité pour la mort de centaines de manifestants tués lors du soulèvement contre son régime. |
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