Les Pro-morsi comptent bien poursuivre leurs manifestations pour réclamer le retour au pouvoir du Président déchu. Mais ils doivent se confronter aux nouveaux avertissements des autorités, qui ont indiqué samedi qu’ils n’hésiteraient pas à agir si les manifestants bloquent les routes et la circulation.
L’Egypte sur une bombe à retardement ? En tous cas la situation peut exploser à nouveau à tout moment dans le pays, car les partisans du Président Mohamed Morsi, renversé le 3 juillet par l’armée, et les autorités n’ont toujours pas soldé leurs comptes. Le bras de fer entre les deux parties qui campent chacune sur sa position se poursuit. Ce samedi, le ministère de l’Intérieur a prévenu qu’il n’hésitera pas à agir si les manifestants pro-Morsi venaient à bloquer les routes ou entraver la circulation.
Les pro-Morsi accusés de crimes
La raison de cette sortie du ministère de l’Intérieur, qui ne surprend guère? Ce dernier accuse, dans un communiqué, les manifestants de commettre « de nombreux crimes », citant également le blocage de la circulation, « l’enlèvement de journalistes et la confiscation de leur équipement ». Le ministère affirme également qu’il « fera face d’une manière décisive à ces pratiques et à toute menace à la sécurité des citoyens ».
Une mise en garde qui intervient au lendemain des manifestations des partisans du Président déchu qui sont descendus à nouveau samedi dans les rues du Caire par milliers pour dénoncer « le coup d’Etat militaire » qu’ils considèrent comme un acte de « terrorisme ». Malgré la sanglante répression qu’ils ont subie le 14 août, les pro-Morsi n’abdiquent pas. Alors que la presse internationale affirmait que leur mouvement a faibli, suite à l’arrestation des principaux leaders des Frères musulmans d’où est issu Mohamed Morsi, les contestataires ont tenu à montrer qu’ils ont l’intention d’aller jusqu’au bout de leurs revendications. De quoi désavouer tous ceux qui affirmaient que leur contestation était à bout de souffle. Toutefois, ils devront prendre en compte les menaces du gouvernement qui n’avait pas hésité à ouvrir le feu sur eux, faisant près de 1 000 morts entre le 14 et le 17 août dernier.