Suite à l’intervention militaire égyptienne dans la zone du Sinaï, Israël souhaite que l’Egypte retire ses chars demeurés sur place. Depuis les attaques au début du mois qui avaient tué seize gardes-frontière, l’Egypte entend sécuriser sa frontière, quitte à violer les accords de paix avec l’Etat hébreu.
Israël s’inquiète de la situation de sa frontière avec l’Egypte. Le gouvernement de l’Etat hébreu demande ainsi à l’Egypte de retirer ses chars du Sinaï. Selon les accords de paix de Camp David, cette zone doit rester démilitarisée.
La réponse de l’armée égyptienne semble assez claire : il est pour l’instant hors de question de renoncer aux opérations militaires. « L’armée protégera les frontières, même si cela devait nécessiter la révision des accords de paix », a déclaré un chef militaire égyptien au quotidien Al-Masri Al-Youm.
L’action de l’armée égytpienne s’effectue certes, mais cela sans en aviser les autorités israéliennes. « Le général Al Sissi (ministre de la Défense) supervisera les derniers plans visant à frapper les éléments terroristes en utilisant l’aviation et des lance-roquettes mobiles pour la première fois depuis le début de l’opération », a précisé une source sécuritaire égyptienne au Figaro.
Quand Israël demandait à son voisin de pacifier la zone
L’Egypte entend sécuriser la zone du Sinaï après l’attaque, le 5 aoüt, de sa frontière avec Israël. L’assaut avait alors fait seize morts parmi les gardes-frontière égyptiens. Après avoir tué les soldats, le groupe d’hommes avait tenté de s’introduire en Israël, avant d’être stoppé par l’armée israélienne. Le gouvernement a porté ses soupçons sur des djihadistes liés au Hamas dans la bande de Gaza. Les Frères musulmans ont profité de cette attaque pour demander la révision du traité de paix de Camp David signé en 1979 et ainsi permettre l’arrivée d’une force militaire dans cette zone démilitarisée depuis plus de trente ans.
La position de l’Etat hébreu est délicate. Après l’attaque du début du mois, le Premier ministre Benyamin Netanyahou ainsi que son ministre de la Defense Ehud Barak avaient demandé à leur voisin égyptien d’agir pour pacifier cette zone dans l’intérêt des deux pays. Leur vœux est exaucé mais probablement pas de la façon dont ils l’auraient souhaité.
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