Égypte : haro contre la mention de la religion sur la carte d’identité !


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Les égyptiens ont manifesté leur mécontentement contre la mention de leur religion sur les documents officiels. Ils ont ainsi lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette procédure qui ne doit en rien interférer dans le domaine du public, revendiquent les internautes.

Une vive campagne a vu le jour le 12 avril dernier sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’inscription de la religion sur la carte d’identité en Égypte. Les militants se mobilisent de plus en plus et invitent leurs compatriotes à masquer cette mention en la recouvrant d’une étiquette blanche sur leurs documents officiels. Sur cette étiquette blanche est écrit en signe de protestation : « Ça me regarde » (en arabe phonétique « 7agatkhoseny »). Une page Facebook du même nom expose et partage des photos de carte d’identité où l’inscription de la religion est masquée. La page a été appréciée par plus d’un millier d’internautes.

La journaliste et blogueuse Sarah Carr, à l’initiative de cette campagne, a déclaré que « cacher la mention de la religion est à la fois une solution temporaire et une forme de protestation ». Selon elle, « il ne s’agit pas d’une campagne contre la religion ou contre l’identité religieuse. Il s’agit d’empêcher l’État de se mêler de questions qui ne le regardent pas […], de l’empêcher de définir, de contrôler ou d’exploiter l’identité religieuse ». « 7agatkhoseny » s’inscrit dans une démarche laïque, qui n’espère guère voir une religion dominer les autres en Égypte. Le pays pourra ainsi tolérer et vivre communément avec chacune des minorités religieuses qui souffrent depuis des années de violences et de discriminations.

En plus des photos partagées sur les réseaux sociaux, une vidéo sur la question a été postée sur Internet pour inciter les égyptiens à participer à cette campagne. Réalisée par Aalam Wassef, un artiste plasticien, cette vidéo illustre les violences de Maspero (octobre 2011), notamment où des militaires poursuivaient en voiture des manifestants coptes.

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Leïla Harzalli est une journaliste qui a contribué à Afrik.com, un site d'actualité dédié à l'Afrique et au Maghreb. Ses articles, publiés principalement en 2013, abordent des sujets variés, notamment les droits des femmes, le racisme et les questions sociales en Tunisie. Parmi ses publications notables figurent : "Tunisie : les citoyens noirs s’insurgent contre le racisme" : Cet article traite des manifestations de citoyens tunisiens noirs protestant contre les discriminations raciales. "Femen Tunisie : à quoi joue Amina ?" : Elle y analyse les actions d'Amina, la première Femen tunisienne, et ses critiques envers le parti politique tunisien du Congrès pour la République (CPR). "Coupable d’avoir été violée, le livre témoignage de Meriem Ben Mohamed" : Dans cet article, Leïla Harzalli présente le témoignage poignant de Meriem Ben Mohamed, une jeune Tunisienne dont la vie a basculé après une agression en 2012.
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