L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International dénonce l’arrestation de l’un des plus importants militants des droits civiques en Egypte, Hossam Bahgat, qui a été placé en détention dimanche pour « fausses informations ».
Hossam Baghat, un des plus importants militants des droits civiques en Egypte, a été interpellé puis placé en détention dimanche après avoir été interrogé par les services de renseignement militaires sur un article évoquant un procès d’anciens officiers de l’armée, qui auraient été condamnés par un tribunal militaire pour avoir préparé un coup d’Etat contre le Président Abdel Fattah al Sissi.
Une arrestation que l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International a vivement dénoncée. Selon l’ONG, « l’arrestation de ce militant des droits individuels est un signal fort de la détermination des autorités égyptiennes à poursuivre leur attaque féroce contre le journalisme indépendant et la société civile ». « L’arrestation d’Hossam Bahgat est un nouveau clou planté dans le cercueil de la liberté d’expression en Egypte », a déclaré pour sa part Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah Sissi, de nombreuses organisations de défense des droits de l’Homme accusent le chef de l’Etat de ne pas respecter les droits de l’Homme dans le pays. Certaines vont même plus loin, jugeant que son régime est pire que celui de Hosni Moubarak, chassé en février 2011, par un soulèvement populaire à son encontre.
De même, de nombreux Egyptiens, en avant garde du soulèvement populaire contre Hosni Moubarak, considéré comme le début d’une révolution en Egypte, dénoncent des arrestations arbitraires de militants des droits de l’Homme ou encore des disparations soudaines.