Egypte : face aux manifestants pro-Morsi, les force de l’ordre ont la main sur la gâchette


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Les forces de l’ordre ont de nouveau dispersé, ce vendredi, des manifestants pro-Morsi qui n’étaient pas autorisés à manifester, selon elles.

Les forces de l’ordre égyptiennes sont de nouveau intervenues, ce vendredi, contre des manifestants partisans du Président Mohamed Morsi, renversé le 3 juillet par l’armée. La Raison : leur marche n’avait pas été autorisée par les autorités, comme l’ordonne une loi récemment promulguée.

Les nouvelles autorités de l’Egypte dispersent sans vergogne, depuis plusieurs jours, par la force, toutes les manifestations n’ayant pas obtenu l’aval du ministère de l’Intérieur, comme le stipule la législation récemment promulguée.
Déterminé à appliquer ce nouveau texte, le ministère de l’Intérieur a de nouveau, jeudi soir, « mis en garde contre l’organisation de tout rassemblement contrevenant à la loi », affirmant qu’il agirait « face à ces activités illégales avec fermeté ».

Défiant de nouveau les autorités, les partisans de Mohamed Morsi sont à nouveau descendus dans la rue, ce vendredi, à travers tout le pays au lendemain de la mort d’un étudiant, lors de la dispersion par la police d’un rassemblement à l’Université du Caire, jeudi. Ce vendredi dans la capitale, policiers et soldats tentaient de disperser des centaines d’entre eux, réunis devant un des palais présidentiels du Caire. Ils ont fait usage, comme d’habitude, de gaz lacrymogène. Des manifestants ripostaient en leur jetant des pierres. La police a également tiré des grenades lacrymogènes sur des cortèges de taille modeste ailleurs, notamment à Alexandrie, la deuxième ville du pays dans le nord, ainsi qu’à Suez, Qena et el-Mahalla, selon les services de sécurité.

Telle une journée test, ce vendredi est le premier jour où a lieu une marche depuis la promulgation de la loi controversée sur le droit de manifestation qui a déclenché une levée de boucliers parmi les défenseurs des droits de l’Homme. Désormais, les pro-Morsi ne sont plus la seule cible des forces de l’ordre, dont la répression à leur encontre a fait plus d’un millier de morts. Les laïcs de la jeunesse, à l’origine du soulèvement qui a chassé en février 2011 Hosni Moubarak du pouvoir, sont aussi dans le collimateur des forces de l’ordre, qui s’en prennent directement à eux. Une situation qui pourrait amplifier les tensions dans le pays, dont le climat social est déjà très tendu.

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