La police égyptienne a abattu un immigré africain et en a blessé un autre près de la frontière israélienne dans deux fusillades séparées. Cet incident porte à 23 le nombre d’immigrés africains tués par la police égyptienne cette année.
La police a ouvert le feu, ce jeudi, sur des immigrés africains (Erythréens) qui refusaient d’obtempérer à ses sommations, selon une source officielle. Ces immigrés tentaient de passer en Israël près de la ville frontalière entre l’Egypte et Gaza de Rafah. Une personne a été tuée et une autre blessée.
Cette fusillade a eu lieu quelques jours seulement après que la police a arrêté quatre immigrés soudanais qui tentaient également de pénétrer illégalement en Israël dimanche.
Cet incident porte à 23 le nombre d’immigrés africains tués par la police égyptienne cette année.
Les 250 km de frontière de l’Egypte avec Israël sont pour la plupart du temps non gardés et constituent une des principales voies de passage pour les immigrés et réfugiés africains qui considèrent Israël comme l’endroit où démarrer une nouvelle vie.
Les réfugiés en Egypte se plaignent des mauvaises conditions de vie et de l’impossibilité de trouver du travail dans ce pays, ce qui les poussent à aller chercher une vie meilleure dans l’Etat juif.
Les Africains en Egypte se plaignent également d’être maltraités et de faire l’objet de discriminations.
Des centaines de réfugiés et d’immigrés ont été arrêtés cette année alors qu’ils tentaient d’effectuer ce périlleux voyage à travers la frontière.
Ils doivent souvent payer un millier de dollars à des guides bédouins pour éviter les gardes-frontières égyptiens.
Amnesty International, l’organisation de défense des droits de l’homme basée à Londres, a invité le gouvernement égyptien à ouvrir une enquête sur l’usage d’une force mortelle contre les immigrés clandestins.