Deux terroristes soupçonnés d’avoir participé à l’attentat début juillet contre le consulat d’Italie au Caire ont été tués lundi dans un raid de la police au Caire.
La lutte contre le terrorisme s’intensifie en Egypte. Au moins deux terroristes ont été abattus lundi dans un raid de la police contre un appartement dans la capitale égyptienne. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à l’attentat début juillet contre le consulat d’Italie au Caire. Selon les forces de sécurité, les deux hommes appartenaient au groupe Ajnad Misr, qui signifie « soldats de l’Egypte ». Ils étaient également poursuivis pour leur rôle dans l’assassinat de policiers. Le groupe a revendiqué plusieurs attentats au Caire, posant des bombes devant des bâtiments stratégiques comme le palais présidentiel ou l’université du Caire.
L’ésécurité ne cesse de grandir en Egypte. Le pays est régulièrement en proie aux attentats, dans le Sinaï mais aussi au coeur même de la capitale. Certains de ces attentats sont revendiqués par l’organisation de l’Etat islamique. Cette dernière a revendiqué le 11 juillet une attaque à la voiture piégée contre le consulat italien au Caire faisant un mort civil. Il s’agissait de la première attaque de l’organisation terroriste contre une représentation diplomatique dans la capitale égyptienne.
Le Caire est en effet de plus en plus débordé par la recrudescence des attentats dans le Sinaï. Face à la situation, les autorités égyptiennes ont décidé de prolonger l’état d’urgence pour une durée de trois mois dans le nord-est de la region, où l’organisation de l’Etat islamique revendique des attentats. Un autre groupe terroriste donne aussi du fil à retordre aux autorités égyptiennes : Ansar Beït al-Maqdess, qui s’est rebaptisé « Province du Sinaï ». Le nord du Sinaï est en effet le fief du groupe, qui a marqué son allégeance au « califat » auto-proclamé par l’Etat islamique sur une partie de l’Irak et de la Syrie.
Depuis la chute de Mohamed Morsi, destitué par l’actuel président Abdel Fattah al-Sissi, le pays connait de nombreux troubles sécuritaires. Mohamed Morsi est issu de la confrérie des frères musulmans. Des groupes armés qui revendiquent certains attentats dans le pays affirment agir en représailles de sa destitution alors qu’il a été élu démocratiquement. Le président déchu est toujours emprisonné et risque la peine de mort.
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