Des milliers de partisans du Président Mohamed Morsi sont à nouveau descendus dans les rues du Caire pour contester contre le coup d’Etat. Cinq personnes ont été tuées dans des heurts entre manifestants et policiers, qui ont ouvert le feu.
Les partisans de Mohamed Morsi veulent se faire entendre. Alors que dernièrement les médias affirmaient que leur contestation s’était essoufflée, ils sont à nouveau descendus par milliers, ce vendredi, dans les rues du Caire, pour contester « le coup d’Etat » contre l’ex-Président égyptien. Des affrontements ont opposé les contestataires aux forces de l’ordre qui ont tenté de les disperser, sur la route menant aux pyramides de Guizeh. La police a lancé du gaz lacrymogène et tiré à balles réelles. Et cinq manifestants ont été tués par balle au centre ville du Caire, selon des sources médicales.
Heurts dans plusieurs villes
A la suite de ces manifestations, des heurts ont éclaté dans plusieurs villes du pays, dont Alexandrie et deux villes du delta du Nil. Le ministère de l’Intérieur avait prévenu, il y a quelques semaines qu’il n’hésiterait pas à faire usage de la force pour disperser les manifestants pro-Morsi, si ces derniers venaient à bloquer la circulation ou entravaient à la sécurité nationale.
Une nouvelle manifestation qui montre que les tensions sont toujours vives dans le pays, depuis le renversement de Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier par l’armée. Ses partisans n’ont toujours pas digéré son éviction du pouvoir, malgré la sanglante répression engagée par les forces de l’ordre à leur encontre à la mi-août. De son côté, le pouvoir a renforcé les mesures restrictives contre la confrérie des Frères musulmans, d’où est issue Mohamed Morsi, gelant ses avoirs, interdisant ses activités, et gardant sous les verrous ses principaux responsables. Chacun des deux parties refuse de lâcher du lest, maintenant un climat de tension permanent.