Egypte : des milliers de manifestants dénoncent un acte « terroriste » contre Morsi


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Deux mois, jour par jour après le renversement militaire de Mohamed Morsi, le 3 juillet, en entente avec l’opposition, des milliers de ses partisans sont à nouveau descendus dans les rues du Caire pour dénoncer le « coup d’Etat » qu’ils considèrent comme un acte de « terrorisme ».

Malgré la menace de la répression brandi par les autorités, les partisans de Mohamed Morsi n’ont toujours pas abdiqué. Mardi soir, deux mois après son renversement par l’armée, ils sont à nouveau descendus par milliers dans les rues du Caire pour dénoncer la destitution du Président issu des Frères musulmans. « Le coup d’Etat est terrorisme », scandaient-t-ils. Globalement, les manifestations qui ont eu lieu dans les villes du delta du Nil, de la Haute-Egypte et des abords du canal de Suez se sont déroulées pacifiquement et dans le calme. Aucun trouble n’a été signalé pour le moment.

De leur côté, les autorités de transition maintiennent leur position, en tentant d’éliminer une bonne fois pour toute le mouvement des Pro-morsi. Ces derniers, qui ont vu leurs principaux leaders, dont Mohamed Badie, le Guide suprême des Frères musulmans, interpellés et placés en détention pour « incitation au meurtre », sont affaiblis même s’ils tentent de sauver la face en poursuivant le mouvement. La stratégie de l’armée de mettre à genoux les principales têtes de la contestation s’est révélée payante. Sans compter la sanglante répression engagée à l’encontre des soutiens du chef d’Etat déchu qui en a dissuadée plus d’un de participer à la contestation.

Adly Mansour livre les priorités du gouvernement

Comme si les Frères musulmans avaient déjà été enterrés vivants, le pouvoir de transition a déjà annoncé ses priorités pour l’avenir de l’Egypte par la voix d’Adly Mansour, le Président par intérim, qui s’est exprimé sur la question lors d’une interview diffusée mercredi par la chaîne d’Etat. Ce dernier a affirmé que la priorité du gouvernement était la mise en oeuvre de la feuille de route de la transition. Le dirigeant par intérim a promis des mesures pour améliorer la situation économique et sécuritaire. Le domaine de l’éducation, régulièrement pointé du doigt pour ses carences, devrait également être redressé. Il a notamment indiqué que la mise en oeuvre par les autorités de l’état d’urgence et du couvre-feu était une mesure exceptionnelle que le gouvernement a dû prendre afin de protéger le pays.

Adly Mansour en a aussi profité pour réitérer le refus de l’Egypte d’une intervention armée en Syrie contre le régime de Bachar el Assad, soupçonné d’avoir utilisé des armes chimiques contre sa population.

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