Les autorités égyptiennes ont annoncé ce mardi l’arrestation en Egypte de deux dirigeants de l’organisation des Frères musulmans suite à un démantèlement d’une cellule de la confrérie.
Après deux ans de cavale, les autorités égyptiennes ont arrêté ce lundi dans un appartement au Caire, deux dirigeants des Frères musulmans. Il s’agit d’Abdel-Rahman El-Bar, un leader religieux de cette confrérie classée officiellement comme organisation terroriste, et Mahmoud Ghozlan, un ancien porte-parole des Frères musulmans et ex-membre de l’équipe de direction.
A leur arrestation, les deux hommes avaient en leur possession d’importantes sommes d’argent et s’apprêtaient à fuir l’Egypte vers le Soudan.
Les autorités égyptiennes ont annoncé lundi le démantèlement d’une cellule de la confrérie accusée d’avoir recueilli des informations sur les institutions de l’Etat et de les avoir transmises à l’étranger. Ce démantèlement a permis donc l’arrestation des deux dirigeants.
Les Frères musulmans de leur côté ont condamné ces arrestations dans un communiqué publié sur Internet. Un porte-parole des Frères musulmans, Mohammed Montassir, a écrit sur son compte Facebook que les arrestations constituaient une tentative ratée des autorités de neutraliser les révolutionnaires égyptiens.
Ces arrestations interviennent à la veille d’une décision portant sur la confirmation ou l’infirmation de la peine de mort de Mohamed Morsi, l’ex-président égyptien issu de ce parti. Ce mardi, la justice égyptienne a finalement décidé de reporter le verdict au 16 juin.
La justice égyptienne a condamné à mort le 16 mai dernier Mohamed Morsi et d’autres membres des Frères musulmans, dont le guide Mohamed Badie. Ils sont reconnus coupables pour leur implication dans le meurtre et l’enlèvement de policiers, dans l’attaque de postes de police et dans l’évasion collective d’une prison du Caire durant le soulèvement de 2011 contre Hosni Moubarak et d’avoir commis ou incité aux violences lors de cette révolte populaire.