Des sources judiciaires ont annoncé ce samedi que le parquet égyptien soupçonne des islamistes cagoulés d’être les auteurs des meurtres d’une journaliste et quatre autres personnes, tuées lors d’une manifestation au Caire vendredi. Les autorités judiciaires ont ainsi arrêté un suspect.
Une journaliste et quatre autres personnes ont été tuées lors d’une manifestation au Caire vendredi. Le parquet égyptien soupçonne des islamistes cagoulés d’être les auteurs de ces meurtres et a arrêté un suspect, a indiqué une source judiciaire samedi.
Alors qu’elle couvrait des affrontements entre policiers et partisans du Président islamiste déchu Mohamed Morsi lors d’une manifestation dans le quartier de Aïn Chams au Caire, la journaliste Mayada Achraf, qui travaillait pour le quotidien privé Al-Doustour, a été tuée d’une balle dans la tête. Quatre autres personnes ont été abattues au cours de cette manifestation.
Les premiers éléments de l’enquête conduite par un procureur du Caire indiquent que cinq pro-Morsi, armés et cagoulés, auraient ouvert le feu avant de prendre la fuite, relève l’AFP qui cite une source judiciaire. Le site précise que vendredi, un manifestant avait affirmé que la police avait ouvert le feu au moment où le rassemblement commençait à se disperser.
Selon l’AFP qui site une source judiciaire, une chrétienne âgée de 26 ans, Marie Sameh, figure parmi les victimes. La jeune femme aurait été extirpée de sa voiture et frappée dans le dos par les hommes armés, après qu’ils aient vu une croix dans son véhicule. Ils auraient ensuite mis le feu au véhicule. De même, une adolescente de 13 ans aurait été tué, alors qu’il traversait une rue.
A l’origine de ces violences qui ont eu lieu dans plusieurs villes vendredi en Egypte, une manifestation de pro-Morsi en réaction à l’annonce de la candidature d’Abdel Fattah al-Sissi à la Présidentielle, alors qu’il a lui-même chassé du pouvoir Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier.