Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a appelé ce vendredi à la non-violence et à la réconciliation en Egypte. Cet appel a été fait à l’occasion de la fête musulmane de l’Aid el-Fitr.
Le moins que l’on puisse dire est que le secrétaire général de l’ONU est assez inquiet quant à la situation explosive qui sévit en ce moment en Egypte. Raison pour laquelle il lance un appel à la non-violence et à la réconciliation.
Selon le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Martin Nesirky, Ban Ki-Moon est « très inquiet de la poursuite de l’impasse politique en Egypte ». Il se déclare de nouveau prêt à « soutenir des solutions non violentes pour réaliser les aspirations du peuple égyptien. Mais il trouve essentiel que tous les Egyptiens impliqués reconsidèrent d’urgence leurs actions et leurs déclarations . Cet appel de Ban Ki-Moon concerne, selon les propos de son porte-parole, les autorités égyptiennes, notamment le gouvernement de transition de même que les manifestants qui soutiennent le Président déchu, Mohamed Morsi. Pour Ban Ki-Moon, » il est important d’éviter les actions et les déclarations susceptibles d’être perçues par d’autres comme provocatrices. Il faut s’efforcer de mener un processus politique basé sur la réconciliation, afin d’éviter toute nouvelle effusion de sang. Aussi longtemps qu’il évitera la violence, le peuple égyptien, qui représente une des grandes civilisations de l’Histoire, saura trouver le moyen de progresser vers une solution à cette crise. Les Nations Unies s’engagent pleinement à soutenir l’Egypte dans cette voie « , a conclu Ban Ki-Moon.
A noter que la tension en Egypte découle du coup d’Etat militaire qui a déposé l’ancien Président, Mohamed Morsi. Non content de ce coup de force, les partisans de Morsi, membres des Frères musulmans, sont descendus dans la rue pour réclamer le retour au pouvoir de leur Président. Entre-temps, il y a eu un gouvernement de transition dirigé par Adly Mansour. Les pro-Morsi qui poursuivent leurs manifestations trouvent sur leur chemin les anti-Morsi. Et les affrontements ne manquent pas. Conséquences : l’Egypte est bord de l’implosion. La médiation tentée par certaines personnalités, notamment Catherine Ashton, n’a rien donné. Et l’on craint à l’international que l’armée, comme l’avait promis Al-Sissi, n’intervienne par la force.