Le plus actif des groupes armés en Egypte, Ansar Beit al-Maqdess, pourrait perturber l’élection présidentielle. Le mouvement djihadiste a promis, dimanche, de mener de nouveaux attentats en Egypte.
Le groupe djihadiste Ansar Beit al-Maqdess a promis, dimanche, de perpétrer de nouvelles attaques dans le pays. Basé dans le Sinaï, le plus actif des groupes armés, qui dit s’inspirer d’Al-Qaïda, a lancé une vaste opération d’attentats contre les forces de l’ordre depuis la destitution par l’armée, le 3 juillet 2013, du Président Mohamed Morsi, et dont les derniers datent de vendredi 2 mai.
Esprit de vengeance
« Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas vengé le sang et les corps des musulmans », a indiqué le mouvement djihadiste dans un communiqué posté sur des forums. Il fait référence à la sanglante répression menée par l’armée et les forces de l’ordre contre les partisans de l’ex-Président islamiste, qui a fait plus de 1 400 morts et quelque 15 000 arrestations.
Malgré la répression, les pro-Morsi continuent d’organiser régulièrement des manifestations, notamment à l’intérieur des universités, pour réclamer le retour au pouvoir du Président déchu qui encourt actuellement la peine de mort dans plusieurs procès. Ansar Beit al-Maqdess (les partisans de Jérusalem, en arabe) appelle « le peuple égyptien à se soulever contre ce terrible régime tyrannique (…) et à ne pas se contenter de marches pacifiques ».
Un nouveau rival à la Présidentielle
Le groupe armé a revendiqué plusieurs attaques suicide menées vendredi contre un poste de sécurité dans le sud du Sinaï et un bus sur une route voisine dans le district d’Al-Tour. Ces explosions ont causé la mort d’un soldat et ont fait onze blessés, dont six policiers et cinq civils. Un troisième attentat avait eu lieu le même-jour au Caire, mais n’a jusqu’ici pas été revendiqué.
Ces attentats ont eu lieu la veille de l’ouverture de la campagne pour l’élection présidentielle, dont Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée et architecte de la destitution de Morsi, est le grand favori. Le leader de gauche, Hamdeen Sabbahi, est le principal rival du maréchal al-Sissi. Mais ce dernier devra affronter un rival plus dangereux, qui menace de perturber l’élection : Ansar Beit al-Maqdess.