Suite à un appel lancé par les opposants, des centaines d’Egyptiens sont sortis dans les rues pour manifester contre le régime dirigé par le Président Abdel Fattah Al-Sissi. Ainsi, dans la nuit du vendredi à samedi, des manifestants ont exigé le départ de l’actuel Président en dénonçant la corruption et la mainmise de l’Etat.
Plusieurs Egyptiens ont protesté, tard dans la soirée de vendredi à samedi, dans les rues d’Alexandrie et du Caire pour réclamer le départ du Président Al-Sissi. Alors que les mouvements antigouvernementaux sont rarissimes en Egypte. Il en est de même des mouvements de protestation qui sont interdits après le coup d’Etat du général Al-Sissi contre le Président Mohamed Morsi.
Depuis cette loi d’interdiction des protestations antigouvernementales, le régime en place mène contre les opposants une répression sans merci en privant de liberté les activistes civiles, les blogueurs et les opposants islamistes.
Qu’il s’agisse d’Alexandrie, Mahalla, Damiette dans le delta du Nil et à Suez, des mouvements de révolte ont eu lieu dans ces villes d’Egypte. Dans la journée du samedi, des manifestants se sont rassemblés à la place Tahrir, ce lieu qui a marqué la révolution de 2011 et qui a entrainé la chute du Président Hosni Moubarak. Une source au sein des services de sécurité a révélé l’arrestation de plus de 70 personnes au Caire.
Lors du congrès des jeunes au Caire, le 14 septembre, le Président a nié toutes les accusations de l’homme d’affaires Mohamed Aly, désormais en exil. « Ce sont des mensonges et ils ont pour but de briser la volonté des Egyptiens et de leur faire perdre tout espoir et toute confiance en eux-mêmes ». Il a aussi évoqué la question de stabilité et de sécurité tout en rappelant aux jeunes le danger que représente l’acte de manifester en prenant pour exemple la révolution de 2011.
Dans une vidéo publiée le vendredi matin, Mohamed Aly a exhorté les jeunes à descendre dans les rues après le match entre les deux grands clubs Al-Ahly et Zamalek.