L’équipe de Deep Ocean Search (DOS), la compagnie franco-britannique mandatée par les autorités égyptiennes, a récupéré l’une des deux boîtes noires du vol Egyptair qui s’est abîmé en mer le 19 mai 2016.
Quasiment un mois après le crash de l’Airbus A320 de la compagnie EgyptAir, le 19 mai 2016, l’équipe de Deep Ocean Search (DOS), la compagnie franco-britannique mandatée par les autorités égyptiennes, a récupéré l’une des deux boîtes noires. C’est ce qu’a confirme la commission d’enquête dirigée par l’Egypte.
L’autorité égyptienne a indiqué que « l’enregistreur de vol est endommagé mais les équipes de recherche ont pu sauver l’unité de stockage en mémoire des conversations des pilotes ». Quant à la seconde boîte noire qui contient les données techniques du vol, elle est toujours recherchée. L’avion de ligne était en effet doté de deux boîtes noires. Paul-Henri Nargeolet, ex-coordinateur de la campagne de recherches du vol AF447 entre Rio et Paris souligne que, « l’une qui enregistre les voix dans le cockpit sur les derniers instants avant l’accident, y compris les bruits qu’il y a à l’intérieur de l’avion, et une autre qui compile tous les paramètres du vol, des données capables de refaire voler l’avion ».
« Lorsque les boîtes noires sont retrouvées, elles sont filmées en permanence pour qu’il n’y ait pas de contestation possible sur les enregistrements ; d’abord par le ROV (le Remotely Operated Vehicule – le sous-marin téléguidé en mesure de récupérer des objets à plus de 5000 mètres de fonds) puis par les enquêteurs une fois qu’elles sont remontées », a précisé le spécialiste.
« Les autorités peuvent décider ou non de remonter certaines parties de l’appareil, comme des vérins qui ne seraient pas dans des positions habituelles, ce qui donneraient des indications sur les circonstances du crash de l’appareil », précise Paul-Henri Nargeolet, ajoutant que le diagnostic des enregistreurs « pourraient permettre de contribuer à comprendre complètement l’enchaînement des événements qui ont conduit à ce tragique accident ».
Le vol MS804, qui avait décollé de Paris peu après 23 heures le 18 mai, avait subitement disparu des écrans radars à une altitude de 11km au-dessus de la Méditerranée, alors qu’il venait d’entrer dans l’espace aérien égyptien.