Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné l’adoption de la langue anglaise à partir du cycle primaire. Le dirigeant a pris cette décision dimanche, alors qu’il présidait une réunion du Conseil des ministres.
C’est suite à «une étude approfondie menée par des experts et des spécialistes» que le chef de l’État algérien a instruit d’adopter la langue anglaise à partir du cycle primaire, non sans réitérer sa détermination «à revoir le texte de loi régissant la profession d’enseignant, en application de ses engagements en matière de réforme du système éducatif». Toutefois, le Président Tebboune a proscrit la révision des programmes éducatifs durant l’année scolaire.
Mettant l’accent sur «la nécessité de réviser les programmes éducatifs en se référant à l’esprit pédagogique, qui a permis la formation, depuis l’indépendance, d’une élite dans diverses spécialités», le chef de l’Etat algérien a instruit d’œuvrer pour le «lancement d’une révision selon des objectifs bien définis, reposant essentiellement sur les résultats de l’enseignement éducatif, tout en arrêtant un calendrier de deux ou trois ans au minimum pour la concrétisation de cette révision».
Abdelmadjid Tebboune a en outre demandé «le lancement immédiat d’une large consultation entre les acteurs dans le secteur de l’éducation dans l’objectif d’aboutir à une vision unifiée sur le phénomène de la surcharge du cartable scolaire et à l’adopter». A noter que depuis l’indépendance de l’Algérie, l’anglais est enseigné à partir de la première année du cycle moyen. A noter qu’en 2015, l’Organisation des Nations Unies avait critiqué le faible niveau de l’éducation en Algérie.
A l’époque, tout en saluant le taux élevé de 97% des enfants scolarisés dans le cycle primaire algérien, ainsi que la gratuité du système éducatif à tous les niveaux de l’enseignement dans ce pays d’Afrique du Nord, l’ONU avait vertement fustigé la mauvaise formation des professeurs.