Economia : un regard utile sur l’économie du continent


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Globe terrestre
Globe terrestre représentant une partie de l'Afrique

Comme toute naissance d’un nouveau magazine, le premier numéro d’Economia, nouveau magazine économique du groupe Jeune Afrique, avait suscité une légitime attente. Quelques mois et trois numéros plus tard, le bilan est globalement positif, et les espoirs comblés.

La pari d’Economia, c’est celui d’Amir Ben Yahmed, son directeur de la rédaction, souhaitant répondre à  » l’absence d’une vision économique qui soit en phase avec les attentes des entreprises « . Cette vision économique rationnelle, quasi anglo-saxonne, débarrassée des préjugés comme des préventions, c’est celle qui prévaut dans ce magazine qui ne prétend ni faire du sentiment ni critiquer inutilement : tout juste informer, poser les faits sur la table, et permettre ainsi à l’Afrique d’être considérée par les industriels et les investisseurs du monde entier comme un marché majeur.

Deux phénomènes inverses dénoncés dans le quatrième numéro d’Economia (février 2001) par Amir Ben Yahmed : la faiblesse de l’investissement direct étranger en Afrique (2% des investissements directs à l’étranger réalisés dans le monde entier) et le fort taux d’épargne africaine hors d’Afrique (37% de la richesse africaine file à l’étranger). Deux phénomènes croisés qui prouvent la justesse de la démarche du magazine : aider à faire connaître les réalités de l’économie africaine, c’est combattre des comportements qui nuisent à l’essor du continent.

Carte d’Afrique

C’est ainsi que le numéro de février revient, plus globalement, sur une carte d’Afrique qui n’est jamais tracée : celle des pays qui présentent les meilleures conditions d’investissement, que ce soit en matière de fiscalité, d’infrastructures, de réglementations, mais aussi de santé, de civisme, de criminalité… Et en épluchant ainsi les principaux critères de choix des entreprises internationales au moment où elles doivent réaliser une implantation, Economia délivre un classement rapide de leurs préférences : la Tunisie vient en tête, suivie par Maurice et le Botswana, puis viennent Namibie, Maroc, Egypte, ensuite Afrique du Sud, Sénégal et Ghana. Suivent Swaziland, Ethiopie, Zambie, Lesotho, Tanzanie, Côte d’Ivoire et Cameroun…

Classement objectif qui s’attirera évidemment des critiques : et l’Algérie ? Et Bénin, Togo et Burkina ? Le propre d’un classement est de ne pas contenter tout le monde, mais comme l’écrit aussi en substance Amir Ben Yahmed, c’est aux dirigeants africains de prouver que le prochain classement peut être différent…

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