Le virus Ebola n’a jamais quitté le Liberia alors que la Présidente Ellen Johnson Sirleaf avait annoncé la fin de l’épidémie en mai dernier, a indiqué l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La fièvre Ebola n’a en fait jamais été éradiquée au Liberia depuis le début de son apparition dans le pays. Elle était toujours présente quand la fin de l’épidémie y a été proclamée, en mai dernier, par la Présidente Ellen Johnson Sirleaf, elle-même, a indiqué, ce vendredi 10 juillet 2015, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), sur la base de nouvelles analyses. Les résultats montrent en effet que le virus, qui a fait une nouvelle victime récemment, « est très proche de celui qui circulait dans ce secteur du Liberia », a déclaré Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS, confirmant les premières analyses génétiques.
Tout montre que le Liberia a vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Ebola est bien toujours présent sur son sol. Le Liberia ainsi que la Guinée et la Sierra Leone sont les trois pays les plus touchés par le virus. De nouveaux cas ont également été recensés en Sierra Leone, alors qu’il semblait que l’épidémie s’était estompée. De son côté, la Guinée, premier pays où le virus est apparu en Afrique de l’Ouest, se débat toujours contre l’épidémie.
L’Organisation mondiale de la Santé a toutefois été mise en cause dans sa gestion de la crise par un groupe d’experts indépendants qui, jeudi, ont rendu public un rapport rapport qui estime que l’OMS n’a pas les moyens nécessaires pour faire face à l’épidémie, qui a tué plus de 11 000 personnes.
Ebola, qui provoque de fortes fièvres et des hémorragies aux malades, est apparue pour la première fois en Afrique centrale, il y a près de quarante ans, dans les années 70. Le virus avait alors été découvert par un chercheur belge.
Malgré de nombreuses recherches, à ce jour, il n’y a toujours pas de vaccin pour guérir le virus Ebola. Certains lient l’absence de vaccin au manque de volonté des industries pharmaceutiques qui ne s’y intéressent pas. D’autres vont jusqu’à affirmer que le fait que Ebola soit considéré comme « maladie des Noirs », trouver le vaccin n’intéresse donc personne.